Les membres de l’opposition versent dans la provocation. Mercredi dernier, ils ont brûlé le véhicule d’un militant des Forces cauris pour un Bénin émergent montrant ainsi tout ce qu’ils savent faire.
Après 25 ans de pratique démocratique, le Bénin devrait en principe connaître de grandes avancées. Mais hélas. Après deux semaines de campagne, force est de constater que des incidents regrettables l’ont émaillée sur l’ensemble du territoire national, notamment à Porto-Novo où des actes de vandalisme ont été perpétrés. Des violences verbales et physiques deviennent monnaie courante, des menaces et intimidations de tous genres visent à empêcher certains de compatriotes de s’exprimer. Les deux semaines de campagne devraient constituer une période festive, empreinte de ferveur et d’engagement patriotiques où la classe politique, dans une saine émulation s’emploierait à convaincre le peuple souverain de la pertinence de ses idées et programmes pour la construction d’un Bénin de prospérité. Deux semaines au cours desquelles, dans un esprit de responsabilité, la classe politique et la société civile conjuguent leurs efforts pour éduquer le peuple, élever sa conscience politique. Mais on note aussi une recrudescence d’actes d’incivisme tendant à perturber le déroulement de la campagne électorale dans la quiétude. Injures, appel aux bas instincts de la violence verbale ou physique, régionalisme et ethnocentrisme pour cultiver hardiment ce qui élève et resserre l’unité nationale sont au menu de cette campagne. Le cas le plus préoccupant est celui de Porto-Novo où le véhicule du conseiller communal William Djossinou alias «Bébéto», ancien militant Prd et aujourd’hui Fcbe, paré à l’image de la candidate Sofiath Schanou, a été calciné par des individus non encore identifiés, sans aucune réaction de condamnation de l’opposition et de la société civile. Le véhicule a été brûlé non loin de sa buvette. Ces actes barbares prouvent à suffisance que les candidats de l’opposition à divers niveaux n’ont aucune proposition de développement à exposer au peuple. Tout le long de la campagne, ils versent dans le dilatoire, l’injure, les attaques personnelles et les violences verbales et physiques. Et il ne peut en être autrement, puisqu’ils n’ont aucun argument sérieux. Parce que le conseiller communal William Djossinou n’est plus Prd, faut-il détruire ses biens ? Quelle image l’opposition envoie-t-elle à l’opinion nationale et internationale ? Avec ces actes de vandalisme et de provocation, ses candidats qui veulent aller au Parlement peuvent-ils défendre valablement les valeurs de la République ? Autant de questions qu’on est en droit de se poser au regard de ces agissements. De toute façon, ses candidats donnent ainsi suffisamment de raison au peuple pour ne pas voter pour eux. Le 26 avril, les électeurs ont à choisir entre la paix et la violence. Le Bénin doit rester un pays modèle en Afrique et dans le monde.
MM