La campagne pour les élections législatives de 2015 prend fin ce jour vendredi 24 avril 2015. A Cotonou, le porte-à-porte qui était souvent réservé pour les derniers jours, a pris le dessus sur les regroupements de groupe et les caravanes.
Il n’y a plus surprenante campagne que celle qui s’achève ce jour vendredi 24 avril 2015. Cette campagne a fait voir des comportements inhabituels de la part des candidats, surtout à Cotonou. Au-delà des affiches, des caravanes, des meetings géants et autres qui sont habituellement déployés le long de période de campagne, le porte-à-porte était réservé pour les derniers jours. Il se fait habituellement la nuit par les candidats eux-mêmes pour essayer d’être les derniers à convaincre les votants. Mais, compte tenu des enjeux serrés pour les législatives de cette année à Cotonou, la stratégie a dû changer. A peine, la période de campagne a-t-elle commencé que les candidats ont senti le besoin d’être très proches des populations pour marquer leur cœur. C’est ainsi qu’en plus des affiches, des caravanes, des meetings géants, le porte-à-porte a été déployé très tôt. La stratégie est toute simple : marquer sa présence plus que les autres candidats de la même circonscription que soi. Ainsi, on a pu voir des candidats descendre de leur véhicule en pleine caravane et passer devant les maisons pour distribuer des affiches et montrer la position de leur logo sur le bulletin unique. Pendant ce temps, d’autres candidats ont préféré faire leur caravane à pied. Ils justifient leur stratégie par le fait que les autres ne font pas cela. Eux, ils font la différence afin que la population se sente proche d’eux.
Une stratégie qui va certainement payer car après le départ de ces candidats, les populations continuent de parler d’eux. « J’ai serré la main du candidat lui-même et il m’a donné un exemplaire du bulletin. Je ne savais pas qu’il était aussi simple. J’étais déjà acquis à sa cause. Mais là, je suis entièrement comblée. », s’exclame Faustine Sossou de la 16ème circonscription. Une autre dame, toujours dans la même circonscription affirme qu’elle était fâchée contre le candidat de son parti. « J’ai vu les autres candidats défiler dans le quartier et pas le mien. A ma grande surprise, il est venu jusque dans ma concession. Il m’a honoré et je compte bien le lui rendre, dimanche prochain. »
Laetitia BRUN/Le Grand Matin