A l’instar des autres départements du Bénin, les électeurs de l’Ouémé-Plateau étaient aux urnes hier dimanche 26 avril pour élire les 83 députés de la 7e législature. Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la discipline. Ce qui confirme une fois encore la maturité politique et démocratique du peuple béninois.
Les élections législatives du 26 avril sont désormais du passé. Elles ont été effectives hier sur toute l’étendue du territoire national. L’Ouémé-Plateau n’a pas été du reste de ce scrutin attendu pour renouveler les 83 députés devant siéger à l’Assemblée nationale, 7e législature. Le vote a lieu dans l’ensemble des quatre circonscriptions électorales (19e, 20e, 21e et 22e) que compte les deux départements. Les électeurs sont sortis dans la paix et la sérénité pour accomplir leur devoir citoyen. Cet engouement populaire a été constaté partout dans les bureaux de vote ouverts dans les départements. Que ce soit Porto-Novo, Adjohoun, Bonou, Ifangni, Sakété et Pobè, les électeurs ne se sont pas fait prier pour prendre d‘assaut les bureaux de vote. C’était la longue queue dans certains postes de vote déjà à l’ouverture du scrutin. Tout ceci sous la surveillance des forces de l’ordre qui se faisaient toutefois discrètes. Il y avait aussi une forte participation des observateurs nationaux et internationaux accrédités par la CENA. Les partis ou alliances politiques en lice se sont fait représenter dans certains bureaux de vote.
La seule fausse note est le retard. Lequel retard a été remarqué presque un peu partout dans l’Ouémé-Plateau. Les choses ont commencé avec quelques minutes voire une heure et même deux heures de retard. Cette situation serait due, selon des agents électoraux, au temps mis par les coordonnateurs d’arrondissement de la CENA pour leur servir le matériel électoral sensible comme non sensible.
En effet, une fois en possession du matériel électoral, les agents électoraux doivent les vérifier avant de les emmener. Ce qui prend un peu du temps. Ceci a été à la base du retard constaté sur le terrain à l’ouverture des bureaux de vote. Toutefois, il y a certains endroits qui ont ouvert à l’heure. C’est le cas de l’Ecole primaire d’Attaké à Porto-Novo. Les trois postes de vote installés dans cette école ont ouvert exactement à 7h 00 exigées par la loi. Quel a été le secret, la présidente du bureau de vote n°1 de cette école, Prisca Hounsou, confie que si les choses ont été ainsi c’est parce son équipe fait partie des tout premiers à être servis par le coordonnateur du 2e arrondissement de Porto-Novo, Arnaud Togbonon. Mais elle n’a pas manqué de saluer la célérité dont a fait montre ce coordonnateur dans la distribution du matériel électoral sur son territoire.
Autres couacs
Outre le retard dans l’heure de démarrage du scrutin, il y a d‘autres couacs notés sur le terrain. Il y avait l’insuffisance du matériel électoral notamment des cachets «A voté» dans certains bureaux de vote. Ceux-ci ont reçu deux isoloirs mais de deux cachets «A voté» il leur a été remis un seul cachet. Les électeurs et les agents électoraux ont dénoncé par ailleurs la qualité de l’encre indélébile qui ne salit pas correctement le pouce du votant. L’encre se laisse facilement effacer. Ce qui pouvait permettre à l’électeur mal intentionné de voter plusieurs fois. Ce sont là entre autres irrégularités relevées pèle-mêle sur le terrain dans l’Ouémé-Plateau.
Malgré ces insuffisances, les électeurs de l’Ouémé-Plateau ont voté dans la discipline et dans la paix. Aucun acte de violence n’a été constaté ou signalé dans les départements. C’est dans ce calme olympien que le premier citoyen du département, le préfet Moukaram Badarou est allé voter hier matin aux environs de 9h pour donner le bel exemple. Il a voté à la Préfecture de Porto-Novo où étaient installés deux postes de vote.
Le candidat de l’Union fait la Nation, Gaton Zossou a voté à l’Ecole primaire publique d’Akonabouè dans la municipalité de Porto-Novo. A quelques encablures de lui, c’est le candidat tête de liste PRD dans la 20e circonscription électorale, Michel Bahoun, maire de la commune d’Akpro-Missérété qui a fait le même geste. Il a voté à l’EPP Vakon-centre dans la commune d’Akpro-Missérété.
Quant à Séfou Fagbohoun, il a accompli son devoir civique à l’EPP Adja-Ouèrè III aux environs de 14 heures. Le ministre d’Etat, François Abiola, candidat tête de liste FCBE dans la 21e circonscription électorale, de son côté, a voté à la place publique d’Igbo Eyè à Sakété. Après leur vote, toutes ses personnalités ont salué le calme qui a caractérisé le scrutin législatif.
Le scrutin est du passé, les regards sont à présent tournés vers la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour les grandes tendances et la Cour constitutionnelle pour la proclamation des résultats définitifs du scrutin. Ce verdict est attendu d’ici à la fin de cette semaine.
Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau