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© Autre presse par DR
Atao Mohammed Hinnouho, Président du parti politique RESOATAO |
Les élections législatives du 26 avril 2015 avec toutes les surprises réservées représentent également une opportunité pour donner des enseignements à quelques candidats, en l’occurrence les transhumants. Elles ont permis à ces derniers de comprendre les sanctions du peuple face à leur comportement.
Contrairement à ce qu’on peu bien s’imaginer, le peuple béninois a horreur de l’infidélité. Il vient de le démontrer en infligeant une sérieuse sanction aux infidèles. Allergiques à la transhumance, les électeurs béninois ne manquent aucune occasion pour punir les rebelles qui, après avoir été portés par leur parti originel, claquent la porte pour quelque raison.
Candide Azannaï l’a appris à ses dépends en 2007, lorsqu’il a quitté brutalement la Renaissance du Bénin (RB), pour créer finalement son propre parti « Restaurer l’espoir ». Conséquence, il n’a pas pu se faire élire à la précédente mandature sous la bannière de son parti en dépit de lourd investissement consenti.
Epiphane Quenum, Atao Hinnouho et Fred Houénou viennent de faire les frais. Ils ne pourront pas siéger au sein de la 7ème législature. Ils payent pour ainsi dire le prix de leur inconstance politique débonnaire malgré les explications avancées pour justifier leur départ. Le peuple béninois, vu sa maturité ne s’intéresse en aucun cas à ces détails avant d’appliquer la sanction.
Des sanctions méritées
Epiphane Quenum ne siègera pas cette fois-ci à l’Assemblée nationale. Pour avoir pris ses distances vis –à-vis de la RB, il ne pourra pas réaliser son rêve de 'défendre les intérêts du peuple'. Le carton rouge franc qui lui a été infligé est loin d’être oublié. Pendant 4 ans, il aura à tirer les leçons de sa transhumance.
Mohamed Ata Hinnouho, le plus jeune député à l’Assemblée en 2011 a été également recalé quand il a quitté le bouclier du PRD pour celui du RESOATAO. Son échec aura surpris plus d’un. Sa générosité légendaire et sa spontanéité à satisfaire les besoins des démunis et surtout des conducteurs de taxi-moto n’ont pas suffit à séduire les électeurs, qui ont préféré le sacrifier sur l’autel de son infidélité. Pourra t-il ravaler ses vomissures et repartir à la source ? Les longues années qu’il passera loin de l’hémicycle lui donneront un enseignement certain.
De l’autre côté, Fred Houénou, apprendra à mieux connaître ses compatriotes. Son inconstance est la conséquence de son échec. De la mouvance présidentielle à l’AND en passant par l’UB de Orou Sé Guéné, son parcours aura été jonché de raccourcis nauséabonds et, le peuple attentif n’a pas manqué de lui briser le rêve de mettre pied à l’Assemblé nationale, en dépit du soutien du Professeur Victor Topanou à sa cause à la veille des législatives. Cette chute libre lui permettra d’aller à l’école de la sagesse pour grandir encore un peu.
Tony LOHOU
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