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La Nation N° 5798 du 9/8/2013

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Un gouvernement plus politique que technocrate
Publié le mardi 13 aout 2013   |  La Nation




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Attendu depuis jeudi 8 août, le nouveau gouvernement du président Boni Yayi est connu depuis hier. Sa liste a été rendue publique dans la soirée, juste quelques minutes après que l’Assemblée nationale eut donné son avis consultatif.

Thibaud C. NAGNONHOU


Une nouvelle équipe gouvernementale qui, à l’analyse, ressemble bien plus à une équipe de combat politique que de technocrates. Et ceci en perspective, notamment à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 et des prochaines élections communales et municipales.
En effet, le nouveau gouvernement est essentiellement dominé par des acteurs politiques de la Majorité présidentielle plurielle composée en l’occurrence des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et la Renaissance du Bénin (RB). Il est composé en majorité d’hommes de terrain prêts à mouiller le maillot pour accompagner véritablement le chef de l’Etat dans ses ambitions pour le Bénin. Et pour le faire, le chef de l’Etat n’est pas allé loin pour chercher ses nouveaux collaborateurs. Le critère qui a surtout prédominé laisse croire que c’est la capacité des acteurs à mobiliser la masse qui l’a guidé. Un critère qui a fait beaucoup de mécontents dans le rang des membres du gouvernement sortant. Du coup, la grande majorité des anciens ministres qui n’ont pas de fief politique ou qui n’ont pas été élus députés lors des législatives de 2011 sont d’office sortis. C’est le cas par exemple de Réckya Madougou Yèdo de la Justice, Max Barthélémy Ahouèkè de la Communication, Sabaï Katè de l’Agriculture, Marie Elise Gbèdo du Commerce, Sofiatou Baba Moussa de la Microfinance, Lambert Koty des Travaux publics, Mêmouna Kora Zaki de la Fonction publique. Tous les ministres qui ont été députés ont gardé leurs fauteuils au gouvernement. A titre illustratif, il y a François Abiola qui monte en grade en devenant ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur, Anani Abimbola de la Culture, Alassane Soumanou Djimba de l’Enseignement secondaire, Eric N’Dah des Enseignements maternel et primaire. Ils gardent tous en revanche leur poste tout comme Barthélémy Kassa de l’Energie et des Mines. Et la plupart des nouveaux venus aussi sont aussi des gens bien connus du sérail politique. C'est le cas par exemple de Safiou Idrissou Affo désormais ministre du Commerce et très populaire dans la région de la Donga. Sa touche sera déterminante pour la mobilisation des populations de Ouakè, Djougou, Copargo, et Bassila pour accompagner les actions du chef de l’Etat. C’est dire que c’est une véritable machine de mobilisation de la population. C'est encore pourquoi le chef de l’Etat a fait appel à trois députés à l’Assemblée nationale qui ont montré leurs preuves de maîtrise de terrain. Il s’agit en l’occurrence des honorables Françoise Assogba, Aké Natondé et Isidore Gnonlonfoun dont on n’ignore plus les capacités à mobiliser la foule. Avec ces trois élus du peuple au gouvernement, le chef de l’Etat est sûr de quadriller respectivement les régions de l’Atlantique, d’Agonlin et de Cotonou. A ceux-ci, il faut ajouter les préfets de l’Ouémé/Plateau, François Houessou, et celui du Borgou/Alibori, Dénis Ali Yérima qui viennent aussi de faire leur entrée au gouvernement. Avec ceux-ci, le chef de l’Etat est sûr de gagner un peu plus avec eux en matière de mobilisation des populations au niveau de ces différents départements. Mais pour l’instant, les choses ne font que commencer. Car, c’est à l’œuvre qu’on connaîtra l’artisan.

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