Après le scrutin législatif, la prochaine bataille politique porte sur la formation du bureau de l’Assemblée nationale et le choix de celui qui va occuper le perchoir. Là-dessus, le jeu semble être grandement ouvert vu qu’aucune liste aux législatives n’est en passe d’obtenir à elle-seule la majorité des sièges au terme des élections législatives du dimanche 26 avril dernier.
La succession de Mathurin Nago est désormais ouverte à l’Assemblée nationale. Elle l’est depuis les élections législatives du dimanche 26 avril dernier et dont les résultats sont attendus dans les tout prochains jours.
En attendant le verdict des urnes, les regards sont à présent tournés vers l’élection du prochain président de l’Assemblée nationale. Celui-là qui succédera à Mathurin Nago, président sortant de la sixième législature dont le mandat arrive à terme le 15 mai prochain. Une date qui oblige l’installation des nouveaux députés au plus tard le 16 mai prochain pour éviter un vide juridique à l’institution parlementaire. Mais une fois installés, ceux-ci devront procéder à la formation de leur bureau composé du président, de deux vices présidents, de deux questeurs et de deux secrétaires parlementaires. Le choix de l’occupant du perchoir a toujours suscité les attractions. Et la septième législature ne dérogera pas à la tradition. Puisqu’aucune liste de candidatures ayant pris part aux élections législatives n’est en passe de remporter 42 sièges, soit la majorité des 83 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale. Même la liste FCBE qui est en train d’obtenir des sièges dans l’ensemble des circonscriptions électorales n’est pas en mesure d’atteindre la barre de 42 députés. A moins que la Cour constitutionnelle compétente pour proclamer les résultats desdites élections n'atteste du contraire. C’est dire que le jeu reste grandement ouvert entre les partis et alliances de partis qui réussiront à tirer leur épingle du jeu au terme des élections législatives du 26 avril dernier. Aucune liste ne pourra à elle seule disposer de tous les postes du bureau. Il y aura donc le jeu des alliances et les acteurs politiques sont bien conscients de ces enjeux. Ils ne perdent d’ailleurs même pas leur temps. En attendant le verdict des urnes, chacun d’eux pense déjà au contrôle de l’institution parlementaire. Des stratégies sont déjà en train d’être peaufinées à cet effet. De sources bien renseignées, on apprend que les FCBE comptent déjà entrer en négociation avec d’autres listes politiques qui sont en train de glaner quelques sièges telles que, sous réserve de confirmation par la Cour constitutionnelle, l’Union pour le Bénin (UB) de Lucien Houngnibo, l’Alliance Eclaireur de Edmond Agoua et autres. Et ceci pour pouvoir atteindre l’objectif des 42 députés et réussir à damer le pion à l’Opposition. Mais cette dernière ne restera pas aussi les bras croisés. Le PRD de Me Adrien Houngbédji, l’UN de Bruno Amoussou, la RB-RP de Léady Soglo et le FDU de Mathurin Nago et autres ABT qui ont tous axé leur thèmes de campagne sur leur opposition à la révision de la Constitution, chercheront aussi à resserrer leur rang pour gagner le perchoir de l’Assemblée nationale.
Et déjà, dans un camp comme dans l’autre, des noms sont ébruités. Au niveau du camp présidentiel, on cite Komi Koutché, Barthélémy Kassa, André Okounlola et François Abiola. Ils seraient tous pressentis pour présider aux destinées de la septième législature. Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou, Candide Azannaï et Eric Houndété sont les noms actuellement avancés du côté de l’Opposition pour succéder à Mathurin Nago.
Comme on le voit, la bataille sera rude à l’Assemblée nationale après l’installation des députés de la prochaine législature. Il sera très difficile de pronostiquer sur l’ossature du prochain bureau du Parlement.
Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau