Vendredi 1er mai dernier, c’était la fête du travail. L’évènement n’est pas passé sous silence à l’Office national d’Imprimerie et de Presse (ONIP). A l’occasion, le syndicat des travailleurs de l’office (SYNTRA-ONIP) a organisé une série d’activités pour le marquer d’un cachet spécial avec en point d’orgue une communication sur l’impact de la révision de la Convention collective, rapportée à la maison. C’était dans les locaux de l’Office à Cotonou.
1er mai, jour de fête pour les travailleurs, mais aussi celui de présentation des chapelets de revendications. A l’Office national d’Imprimerie et de Presse (ONIP), la tradition a été également respectée. L’évènement a été célébré autour d’une réflexion. Mais avant, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’Office, Désiré Gbodougbé a remis le cahier de doléances à la directrice générale par intérim, Reine Azifan Sagbo. Il a reconnu ses qualités managériales de gestion.
Pour de nouveaux engagements
L’autre volet de son discours intègre les doléances. Celles formulées à l’endroit de la direction générale pour le compte de l’édition 2015, tiennent principalement à l’octroi des bourses d’études et de recyclages, aux agents de l’imprimerie et ceux ayant à charge la maintenance, la poursuite de l’équipement des bureaux, la construction d’un local aux agents distributeurs de journaux, la sécurisation du domaine de l’ONIP occupé par les maraîchers.
Pour le secrétaire général du syndicat de l’ONIP, la conscience professionnelle est un élément déterminant dans la réussite d’une entreprise. Fort de ce paramètre, a-t-il souligné, le Syntra-Onip dans le souci permanent de la prospérité de l’office ne marchandera pas son soutien à la direction générale. Selon lui, la prise en compte des différentes préoccupations évoquées constituera un pas favorable vers la démarche qualité et pour la révision de la convention collective des travailleurs qui focalise toutes les attentions.
La direction générale en ce qui la concerne, est consciente des défis à relever. Aux préoccupations du Syntra-Onip, un début de solutions a été proposé sur place. Point par point, elle a apporté des éléments de réponses aux diverses préoccupations du syndicat. Tout en reconnaissant l’importance de chaque travailleur au sein de l’entité, elle s’est également interrogée sur l’engagement réel de certains travailleurs dans l’accomplissement de l’œuvre commune.
«Une nouvelle dynamique est en cours dans l’Office et nous allons la poursuivre dans les prochains jours», indique Reine Azifan Sagbo. «Nous constituons une chaîne et aucun maillon de cette chaîne n’est inutile», dit-elle, invitant chaque travailleur à prendre de nouveaux engagements pour le développement de l’Office.
La directrice générale par intérim a ensuite invité le Syntra-Onip à s’investir davantage dans la sensibilisation des travailleurs sur leurs droits et devoirs. Au-delà des revendications, elle attend du syndicat «qu’il soit une force de propositions concrètes visant le développement et la prospérité de l’entreprise».
Place à la réflexion
Après la présentation du cahier de doléances, place a été faite à la réflexion pour entretenir le personnel sur «L’impact de la révision d’une convention collective dans une entreprise : le cas de l’ONIP». Pour cet exercice, c’est l’expert syndical, Daniel Ataïgba qui a apporté quelques éclairages sur les généralités et les impacts de ladite convention.
Il ressort de sa présentation que les conventions collectives traitent des conditions d’emploi, des qualifications professionnelles, des indemnités, de la couverture sociale, de la santé et de l’hygiène professionnels, de la formation, des œuvres sociales, des procédures de règlement des conflits collectifs et individuels du travail….
Ses retombées s’apprécient également entre autres aux plans de la ‘’qualité de service’’, ‘’de la formation professionnelle’’, ‘’de la rémunération’’, de la carrière.
«Autant il faut souhaiter l’amélioration de la rémunération, autant il faut s’engager pour la qualité du service rendu, une bonne productivité et le dialogue social», a insisté le communicateur. Selon lui, la convention collective doit conclure un accord "gagnant-gagnant" avec des approches appropriées».
Maryse ASSOGBADJO