Suite à des émeutes lundi à Cotonou pour protester contre la tentative d'arrêter un député de l'opposition, le gouvernement béninois a démenti les rumeurs.
"Il n'a jamais été question de l'arrestation, mais le député Candide Azannai a été invité à la justice pour être entendu", a déclaré lundi soir le secrétaire général du gouvernement béninois, Alassanï Tigri.
M. Azannaï, député de l'Union Fait la Nation (UN), a couvert d' injure le président béninois Boni Yayi en le traitant de " mythomane" au cours de la campagne pour les élections législatives du 26 avril dernier, a indiqué M. Tigri.
"Le député Azannaï a systématiquement pris le président de la République pour une cible à couvrir d'injure", a-t-il affirmé, disant que ces propos sont "inadmissibles" et "inacceptables pour l'image du Bénin et de sa démocratie" .
"Le président de la République, en tant que citoyen, a décidé de porter plainte devant la justice contre ces propos", a-t-il souligné.
Après la présence de plusieurs hommes en uniforme chez M. Azannaï lundi matin, plusieurs centaines de jeunes ont pris d'assaut les rues de Cotonou, barricadé la voie Cotonou-Lomé et mis le feu à des pneus et des véhicules, pour protester contre "la tentative d'arrestation" du député.