FBF : Primo Corvaro fait des propositions pour une sortie de crise

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Publié le mardi 5 mai 2015 | 24 heures au Bénin

© Autre presse par DR
Bruno Dossou, Secrétaire général de la Fbf

La mission de la FIFA qui séjourne à Cotonou depuis dimanche dernier a eu une séance de travail hier avec les responsables du CNOSB, de la FBF et du Gouvernement du Bénin dont le ministre des sports. Selon Primo Corvaro, le Bénin est mal est vu à cause des crises répétitives que traverse son football. « La seule condition pour la reprise est qu’on revienne à la situation qui prévaut avant la sanction, c’est -à -dire en termes claires, l’équipe qui en place au moment de la sanction, revient finir son mandat », a proposé l’émissaire de la FIFA.
Le responsable des Associations nationales de la Fédération internationale de football (Fifa) Primo Corvaro qui séjourne au Bénin depuis dimanche, a été reçu par le Président du Comité National Olympique et Sportif Béninois (CNOSB) Julien Minavoa dans la matinée de lundi 04 avril 2015 au siège de l’institution au stade de l’amitié de Kouhounou.

Cette séance de travail fait suite à la lettre de la Fifa en date du 9 avril 2015 par laquelle elle informait déjà de sa venue au Bénin pour s’enquérir de la situation qui prévaut après le retrait d’agrément par le Ministère des Sports. Pendant deux heures environs, Primo Corvaro accompagné du Président de la FBF Augustin Ahouanvoébla, du 1er Vice-président Valère Glèlè et du Secrétaire général Bruno Dossou, a écouté le président du CNOSB sur la situation que traverse le football béninois.

La FIFA dans sa lettre en date du 09 avril 2015, a souligné qu’elle n’a d’interlocuteurs légitimes que l’Honorable Augustin Ahouanvoébla et le Comité exécutif qu’il dirige.

L’envoyé de la Fifa a ensuite mis le cap sur Porto Novo en compagnie des membres du Comité exécutif de la Fbf, pour constater de visu, la militarisation du siège de la FBF.

Dans sa deuxième correspondance du 20 Avril 2015, la Fifa avait martelé que les articles 13 et 17 de la Fifa qui exigent que les associations nationales fonctionnent en toute indépendance sont violés du fait de la militarisation du siège de la FBF et a souhaité le retrait des militaires pour la reprise dans la sérénité des activités de la FBF.

L’émissaire de la FIFA face au Comité Exécutif
Contraint par la militarisation de son siège de travailler en dehors de ses bureaux, le Comité Exécutif a eu sa séance de travail dans un hôtel de Porto-Novo.
Primo Corvaro a rencontré et échangé dans la matinée de ce même lundi 04 avril 2015 avec le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur. Dans la soirée, il a eu une séance de travail avec le ministre des Sports Safiou AFFO.
Avant d’écouter les différents membres du Comité Exécutif présents sur la situation qui prévaut depuis le 27 mars 2015, Primo Corvaro, l’émissaire de la FIFA a fait une déclaration liminaire pour exposer la position de la Fifa face à la situation que traverse le football béninois.
Daniel HOUEGAN

Encadré
Déclaration liminaire de l’envoyé de la FIFA aux membres du Comité Exécutif
« Le Bénin est mal est vu à cause de ces crises répétitives »
« …Notre Commission est habituée à ce genre de mission. Très souvent, les associations nationales sont confrontées soit à des problèmes d’ingérence soit à des problèmes de dissension interne. Mais au regard de tout ce que nous avons reçu comme informations, vous êtes confrontés aux deux catégories de problèmes. Vous avez l’ingérence du gouvernement et des problèmes internes. Mais nous sommes venus surtout pour l’ingérence.
Quand nous avions été informés des actes de votre gouvernement et de la décision du ministre des Sports, nous n’avons pas voulu sanctionner automatiquement le Bénin. Suspendre la FBF au lendemain de cette décision, aurait empêché la FBF et ses responsables de participer au dernier congrès de la CAF et au prochain congrès de la FIFA dans quelques semaines. Cela aurait constitué un mauvais exemple. Certains pouvoirs politiques pour une raison ou une autre, pourraient à quelques semaines des congrès, créer des problèmes et empêcher les responsables de l’Association de participer aux activités statutaires et sportives au plan continental et au mondial. Et cela aurait été je le dis un mauvais exemple. C’est pourquoi nous avions décidé qu’une mission vienne au Bénin pour écouter les uns et les autres, constater par nous-mêmes et faire un rapport au terme duquel une décision serait prise. Mais je pus vous dire qu’il n’est pas souhaitable qu’on en arrive là. En 2012, on avait pensé que ces genres de problèmes étaient réglés. Mais cela revient hélas. Le Bénin est mal est vu à cause de ces crises répétitives. Pour le moment de tout ce que nous avons reçu comme informations et documents, le Comité continue de fonctionner selon les textes.
… S’il y a sanction, il est inutile de penser qu’un comité de normalisation puisse être mis en place et qui va conduire à de nouvelles élections. Ce n’est pas possible. La seule condition pour la reprise est qu’on revienne à la situation qui prévaut avant la sanction, c’est -à -dire en termes claires, l’équipe qui en place au moment de la sanction, revient finir son mandat », a martelé Primo Corvaro