Et si Koupki renonce à ses ambitions de présidentiable

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Publié le mercredi 6 mai 2015 | 24 heures au Bénin

© Autre presse par DR
Le Premier ministre Pascal Iréné Koupaki

L’ancien Premier ministre, Pascal Iréné Koupaki se ferait de grosses illusions quant à ses chances de réussir à la présidentielle de l’année prochaine. Plusieurs raisons expliquent cette dure réalité.

Il se met déjà dans la peau d’un Chef d’Etat. L’ancien Premier ministre nourrit de grandes ambitions. Mais des faits incontestables montrent qu’il a tort. Pascal Iréné Koupaki n’a pas de grandes chances. Pour preuve, l’homme ne peut compter sur aucun des députés déclarés élus lors des législatives du dimanche 26 avril 2015. Il a même reconnu sur Canal 3 Bénin, il y a quelques jours, qu’il n’a d’affinité avec aucune des listes en compétition. C’est dire que Pascal Iréné Koupaki ne peut définir sa stratégie de campagne avec aucun représentant du peuple ni même d’autres politiques. Il n’a non plus de soutien dans les organismes publics pouvant influencer ses choix politiques.

C’est plutôt inquiétant pour l’ancien Premier ministre puisque les députés jouent un rôle déterminant dans la conquête du pouvoir d’Etat. Et un candidat sérieux ne peut se passer de cet atout. L’ancien numéro 2 du gouvernement de Boni Yayi manquerait par ailleurs d’assises politiques. Dans son Kpomassè natal, nul ne peut dire avec certitude le nombre de voix qu’il obtiendrait s’il s’était présenté aux dernières législatives. En tout cas, il se serait fait battre à plate couture par Eric Houndété, l’un des candidats de l’Union fait la Nation qui reste par ailleurs présidentiable. En réalité, sa région de provenance est contrôlée par l’Union fait la Nation, l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement et les Forces cauris pour un Bénin émergent. Il a longtemps été ministre mais il est resté coupé du peuple.

Pascal Iréné Koupaki n’a pas réussi à se donner l’image d’homme du peuple à Kpomassè ni à Ouidah d’ailleurs. Ce n’est pas Savalou qu’il transformera en son bastion même si la famille Gbaguidi l’a fait membre de la Cour royale. L’Union fait la Nation et les Forces cauris pour un Bénin disputent cette localité. Et vu le retard accusé par ce présidentiable, ce n’est nullement une simple vue de l’esprit que de soutenir qu’il n’a pratiquement pas la chance de convaincre les Savalois.

Les petites randonnées auxquelles il s’adonne ne peuvent changer la réalité puisqu’il marche sur un terrain politique qu’il ne maîtrise pas. Beaucoup soutiennent que son implication dans la bataille pour la présidentielle est un échec programmé et qu’il ferait mieux de l’abandonner.