(Le sort du Bénin dans les mains de la Caf et de la Fifa)
Après 72 heures de séjour au Bénin, pour échanger avec les différentes parties impliquées dans la crise, qui secoue actuellement le football béninois, Primo Corvarro, Responsable des associations de football au sein de la Fédération international de football association (Fifa), était hier, mardi 5 mai 2015, face à la presse. Objectif: faire le point des séances de travail qu’il a eu à faire. Il est par ailleurs revenu sur la position de la Fifa sur cette crise.
Lire ci-dessous, l’extrait du point de presse de l’émissaire de la Fifa, Primo Corvarro
«C’est un point de presse. Je vais m’exprimer, et ensuite, je ne répondrai à aucune question. Je renouvelle aussi mes excuses pour hier (Ndlr : lundi 4 mai 2015). Je sais qu’il devrait avoir un point de presse, qui n’a pas pu avoir lieu. Parce que la journée a été terriblement occupée et encore ce matin (Ndr : mardi 5 mai 2015). Mais, il me paraissait intéressant, sachant que le peuple béninois et vous-mêmes, les journalistes, étiez au courant de la visite de la Fifa. Et il paraissait important et courtois de pouvoir s’adresser à vous la presse au sujet de cette mission. Je vais être très court dans mon exposé dans la mesure où, j’ai été mandaté par la Fifa, et par la Caf pour venir ici au Bénin, suite à une situation qui s’est éclatée au mois de mars avec des décisions de la part des autorités, concernant la Fédération béninoise de football, qui ont été surprenantes, et qui ont mérité justement l’envoi d’une mission afin d’approfondir et mieux comprendre les tenants et aboutissants de la situation actuelle. Mon propos, et ça, c’est dans mon mandat, c’est de faire juste un rapport de la situation.
C’est aussi, d’être le plus factuel possible, expliquer ce que les uns et les autres ont pu me dire. Moi-même, je ne suis qu’un administrateur de la Fifa. Les décisions sont prises par les instances pertinentes, que ce soit de la Caf et de la Fifa. Mais ces instances se baseront sur le rapport que je vais faire. Alors, ce que je peux vous dire, sur les personnes que j’ai rencontrées, j’ai rencontré le président du Comité national olympique et sportif béninois (Cnosb), j’ai rencontré le ministre des sports, ce n’est pas par ordre, mais c’est juste par chronologie. J’ai rencontré aussi le Comité exécutif, les différentes composantes de la Fbf actuelle.
Mon rôle était aussi d’exprimer clairement la position de la Fifa, qui a été révélée à travers deux courriers qui ont été déjà envoyés, dans lesquels la Fifa et la Caf expriment le fait que les mesures qui ont été prises, sont susceptibles d’être interprétées comme de l’interférence, et que dans le souci de ne pas se précipiter dans des décisions, la Fifa et la Caf, sagement ont pris cette décision d’envoyer une mission pour mieux comprendre. Mais clairement, c’était d’exprimer le souci, l’extrême souci des deux organisations sur les mesures qui ont été prises, puisque le résultat de tous, c’est que, aujourd’hui, le ballon roule et ça reste la priorité de tous les amoureux de football. Malgré les problèmes qui puissent avoir dans la famille du football, que le ballon continu à rouler, et quand il ne roule pas, c’est un souci.
Donc, j’ai exprimé ce souci avec notamment les autorités. J’ai eu des éléments de réponse de la part des autorités qui vont être consignés dans mon rapport. Je n’ai pas reçu d’éléments concrets, mais je salue l’entretien que j’ai eu avec le ministre tête-à-même. Un entretien franc et ouvert. Nous avons pu discuter de quelques problèmes. Et il a fait part de son opinion, tout à fait intéressante d’ailleurs, qui figurera dans mon rapport.
Les éléments de la famille interne du football béninois, je les ai rencontrés aussi. Il y a des soucis. Là, je ne trahi aucun secret. Ce que je peux dire là-dessus, moi-même étant impliqué dans les problèmes de bonne gouvernance, les problèmes de la famille du football béninois, on en retrouve dans d’autres contextes. Evidemment, on ne souhaite pas que des problèmes viennent mais ce n’est pas qu’au Bénin qu’on rencontre ces problèmes. Ce que je veux dire par là, c’est presque naturel qu’on puisse avoir parfois des frictions, des tensions au niveau interne. Ce que j’ai pu exprimer à tous les interlocuteurs que j’ai rencontrés, c’est que la priorité pour nous tous, c’est le ballon.
Il faut que le ballon roule. Donc, il faut savoir réaliser cet objectif et en prendre conscience. C’est de pouvoir surmonter parfois certaines choses qu’on souhaiterait voir différemment. Mais la priorité, c’est que le football roule et c’est ce que j’essaie d’exprimer à travers les entretiens que j’ai eus avec le Comité exécutif de la Fédération. Moi, je vais rentrer sur Zurich en fin de semaine. Je vais faire mon rapport, je crois que, courant semaine prochaine et ensuite, on entendra aussi l’évolution de la situation au niveau du Bénin, concernant la problématique actuelle, et en fonction de ces différents éléments, comme je l’ai dit en introduction, la Fifa et la Caf vont se concerter pour éventuellement prendre une décision ou en tout cas, émettre une opinion sur la situation actuelle de la Fédération béninoise de football.
Je vous remercie de votre attention. Et je sais que vous la presse, vous jouez un élément toujours très important, puisque, vous relayez des informations qui captivent les foules. Je vous dis ici, comme je le dis souvent ailleurs, vous, journalistes, vous avez un rôle très important à jouer. La seule chose que je puisse conseiller, c’est essayer d’être un peu plus objectif que possible, et de vous referer seulement à des actes concrets, parce que, si on se met à spéculer sur des choses, à droite et à gauche, ensuite on peut vite alimenter, contribuer, je dirai à la problématique, donc, je me fie à vos sens de responsabilité, et merci encore une fois. Bonne fin de journée».