La population s’est déversée dans la rue lundi dernier suite à la tentative d’arrestation du député Candide Azannai. Quelle a été la réaction de la police nationale appelée à rétablir l’ordre et le calme ?
La population en furie a largement occupé la rue voire l’autoroute de Cotonou. Toute chose contraire à la loi. Elle a enflammé le bitume, perturbé la circulation et obligé des citoyens à la commission d’actes d’incivisme. On apprend même qu’un camion des sapeurs-pompiers a été incendié, sous le «regard impuissant » des forces de l’ordre. Des casses ont été enregistrées dans la ville et certaines rues ont été enflammées avec des pneus usés et autres objets plastiques. Des véhicules de policiers ont été lapidés alors que ceux-ci rétablissaient l’ordre à certains endroits chauds de la ville. Pour dissuader la foule qui devenait de plus en plus insoutenable, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène, simplement. Elle a réussi tant bien que mal à endiguer les débordements.
Malgré les actes de provocation et d’intimidation, la police s’est refusé à affronter cette foule en furie ; elle a évité de l’affronter. Elle s’est montrée mature bien qu’elle avait des raisons de réaction violente. Elle n’a fait usage que de quelques moyens dissuasifs, soit pour disperser la foule compacte qui empêchait la circulation, soit pour ralentir l’élan de certains manifestants hantés par le monstre de démesure.
Face à tout ceci, la police est restée sereine ; elle a même évité des affrontements directs avec la population. Pas de bavure, elle est restée professionnelle sur toute la ligne. Elle aurait agi autrement que malgré le retrait de la plainte, on en serait à déplorer des casses, des arrestations abusives pourquoi pas des morts. Bravo donc aux éléments de Louis Philippe Houndégnon qui viennent de démontrer à la face du monde que la police est avant tout républicaine et au service du peuple pour lui garantir la sécurité, la liberté d’aller et de venir. L’ordre public a été sérieusement perturbé et pourtant !
La police aussi prend de la hauteur et grandit par ce comportement qui l’anoblit.
F.M