Prévue pour se tenir ce mercredi 06 mai, la marche des opposants a tourné au vinaigre. L’itinéraire initial a été annulé et le nouvel itinéraire n’a pas pu être achevé car, au Codiam, les forces de l’ordre, censées assurer la sécurité au cours de la marche, ont lancé des gaz lacrymogènes au sein de la foule après l’avoir encerclée. Un char a été posté en face de la foule en vue de dissuader les manifestants de marcher sur la Marina. Etaient présentes à ce mouvement plusieurs personnalités politiques notamment Candide Azannaï, Léhady Soglo, Issa Salifou, l’honorable Affo Djobo, Laurent Metognon, Thérèse Wahounwa, Séraphin Agbahoungbata, Lazare Sèhouéto, Eloi Aho, Paul Issè Iko…
Cette marche suspendue par le Ministère de l’Intérieur a été suivie par la foule qui, apparemment, attendait ce moment car très excitée. La décision du Ministre de la suspendre n’a pas reçu l’assentiment des manifestants qui ont déjoué le dispositif de sécurité des policiers. Le mouvement, coïncidant avec la journée du 06 mai, journée des Martyrs, a pour but la préservation de la démocratie chèrement acquise. Sur le terrain, le nouvel itinéraire (l’étoile, l’ENEAM (l’ex-INE), le Codiam et la place du Souvenir (ex-place des martyrs) n’a pas pu être achevé car les manifestants ont jeté des pierres aux forces de l’ordre qui ont riposté en lançant des gaz lacrymogènes. Toutes les tentatives de Candide Azannaï de faire une déclaration se sont avérées vaine. La foule a scandé des slogans hostiles au pouvoir. Pour Amissétou Affo Djobo : « cette marche est une réussite. On a été à la hauteur de toutes les provocations (barricade des voies, lacement de gaz lacrymogènes) n’ont pas émoussé l’ardeur des manifestants ». Quant à Thérèse Wahounwa du PCB : « Nous appelons nos frères policiers à voir ce qui passe. Nous ne voulons pas retourner dans la didacture ».