A Parakou, le litre d’essence est passé depuis hier mercredi 6 mai à 1500 F CFA voire plus sur le marché informel, alors qu’il est livré officiellement à la pompe à 465 F CFA. C’est la conséquence de la pénurie du carburant qui frappe de plein fouet le Nigeria voisin, premier producteur du pétrole en Afrique.
En conséquence, c’est la ruée vers les stations services de la ville qui connaissent de longues files de clients depuis quelques jours. Même ceux qui n’avaient pas l’habitude de s’approvisionner dans le circuit formel voient désormais le prix à la pompe comme très attractif. Les stations peinent à satisfaire les consommateurs souvent confrontés à une rupture de stock. Ce manque de carburant affecte le transport et de ce fait, les activités quotidiennes et surtout économiques. La circulation est dégarnie et fluide car bon nombre d’usagers de la route ont déjà garé leurs véhicules ; les frais de taxi et de taxi-moto ont doublé voire triplé.
Les vendeurs d’essence en vrac « kpayo » qui pratiquent une flambée excessive du prix expliquent la situation par les tracasseries qu’ils endurent désormais pour trouver le précieux liquide de l’autre côté de la frontière. Même les populations nigérianes font des pieds et des mains pour pouvoir se procurer le carburant, renseignent-ils. Comme quoi quand le Nigeria tousse ou éternue, le Bénin s'enrhume.
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori