C’est le communique du Prd qui en donne le ton. Avec la délicatesse et la finesse politiques qui caractérisent les « Tchoco tchoco », le parti de Me Adrien Houngbédji, a décliné l’offre. En effet, accepter dans les conditionnelles actuelles de rentrer dans un gouvernement « Yayi », c’est faire preuve d’immaturité politique. Parce que d’une part, c’est accepter d’assumer avec Yayi son échec politique
Ensuite, c’est signer sa propre mort politique, Yayi Boni ne semblant toujours pas vouloir partager le pouvoir avec qui que se soit. La preuve, les raisons qu’avance le communiqué du Parti du renouveau démocratique. Le refus du Prd d’entrer dans ce gouvernement est motivé : « Le Bénin traverse une grave crise politique, économique, sociale et morale dont la résolution exige la mise en commun de toutes les intelligences et de toutes les énergies, à l’issue d’un dialogue inclusif et constructif entre toutes les forces politiques sur la gouvernance du Pays, et ce à l’initiative du Président de la République. » Faute de cela, les autres composantes de l’échiquier politique, laissent Yayi continuer son aventure tout seul. En attendant que l’Union fait la Nation (Un) apprécie, et que l’on sache de quoi se retourne du côté de la Renaissance du Bénin, l’entrée de Christian Sossouhounto dans le gouvernement, un enseignement s’impose : un règne sans partage. Après sept années de règne solitaire plus ou moins calamiteux, Yayi Boni ne veut toujours pas gérer avec les autres composantes de la scène politique. Du moins, il ne veut s’ouvrir aux autres que selon ses conditions à lui. Yayi Boni veut un règne sans partage. Au grand dam des Béninois et Béninoises.