Azovè, 08 Mai (ABP) – Une mission conjointe de la police et de la gendarmerie a dispersé ce vendredi dans la ville d’Azovè une foule de manifestants conduite par Rodolphe Sègnaka, militant du Parti communiste du Bénin (PCB).
La supposée tentative d’enlèvement du député Candide Azannaï continue de soulever des vagues de protestations dans les localités béninoises. Ce vendredi, c’est le groupe de Rodolphe Sègnaka, militant PCB et professeur de Philosophie au CEG1 Aplahoué, qui a voulu protester à travers une marche contre cette affaire.
N’ayant déposé aucune motion de protestation aux autorités de la place, Rodolphe et sa suite ont été contraints de surseoir à leur marche de protestation d’abord par le maire Daniel Lonmadon qui s’est rendu très tôt ce matin sur le lieu de rassemblement des manifestants et ensuite par les forces de l’ordre et de sécurité.
Selon le commandant de brigade d’Azovè, Etienne Agbèdè, les manifestants disent marcher contre le président de la République car, soutiennent-ils, « des bandes défilantes auraient été diffusées sur les chaînes de télévision que les marches de protestation ont été interdites ».
Pour sa part, Armand Zankpo, commandant mobile de l’unité spéciale de surveillance des frontières, dans le cadre de la sécurisation des élections législatives, communales, municipales et locales dans les départements du Mono et du Couffo, a invité les manifestants à renoncer à leur marche de protestation qui n’a reçu aucune autorisation des autorités compétentes. « J’ai, avec l’appui de mes collègues, demandé aux manifestants de replier pour ne pas endosser les conséquences des casses et autres actes de vandalisme qui vont découler de leur mouvement », a expliqué le commandant Zankpo. Il a, par la suite, fait observer qu’il a rassuré les amis du député Candide Azannaï de la disponibilité des forces de sécurité et de l’ordre à les quadriller dès notification de l’autorisation de la marche afin d’éviter la destruction des biens publics et dommages éventuels à autrui.
Il faut préciser que la ville d'Azovè est sous surveillance militaire bien que le groupe de Rodolphe Ségnaka soit replié.
ABP/CBA/TB