Le président de l’Alliance Eclaireur, réélu pour la troisième fois consécutive à l’Assemblée nationale dans la 10ème circonscription électorale, dément à travers cette interview les allégations qui placent son Alliance dans l’escarcelle des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Pour lui, il ne s’agit que de simples supputations, car son regroupement ne s’est pas encore penché en faveur d’un camp.
Il nous est revenu que les ténors de l’Alliance Eclaireur ont tenu un conclave cette soirée. Quelles sont les motivations de cette réunion ?
C’est vrai que les grands responsables de l’Alliance chargés de la coordination des activités au plan national se sont retrouvés cette soirée (ndlr : hier nuit) pour prendre certaines grandes décisions.
Quelles sont ces décisions ?
Ce n’est rien de sorcier. Après les législatives du 26 avril dernier, il nous est apparu nécessaire de nous retrouver pour faire le point des difficultés et des exploits. Après, nous avons réfléchi sur l’orientation à donner à notre alliance pour la suite de nos actions.
Justement, à propos d’orientation, le bruit court que votre alliance est une structure satellite des Fcbe. Est-ce vrai ?
Je réponds d’emblée par la négative. J’ai personnellement suivi sur plusieurs médias des politologues et journalistes faire des analyses qui nous classent dans le lot des alliés de la mouvance présidentielle. Je veux bien croire qu’il ne s’agit que d’analyses. Ceux-là ne connaissent ni nos idéaux encore moins le sens de notre combat. Nous n’avons opéré aucun choix pour le moment. A elle seule, l’alliance Eclaireur ne peut avoir le perchoir, ni un poste au sein du bureau de l’Assemblée nationale. Ceux qui pensent que nous sommes du côté des Fcbe se trompent. D’ailleurs, nous n’avons pas utilisé les mêmes thèmes de campagne et nous étions plutôt des adversaires sur le terrain.
Cela voudrait-il dire que vous serez du côté de l’opposition ?
Je dirai oui et non. Nous sommes en train de nouer des contacts et nous sommes ouverts à tout le monde. J’ai eu à rencontrer personnellement les responsables des autres alliances et partis représentés à l’Assemblée nationale. Quand nous nous déciderons, nous pencherons du côté des intérêts des populations puisque ce sont elles qui nous ont mandatés pour siéger au parlement. Je le précise encore, à ce jour, nous n’avons fait aucun choix. Nous n’avons de contrat avec personne. Nous sommes totalement indépendants.
Propos recueillis par Moïse DOSSOUMOU