Le 2ème Congrès international de cardiologie d’Abidjan, tenu du 6 au 8 mai, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, a pris fin. Le professeur Maurice Kakou Guikahué, président de la Société ivoirienne de cardiologie (Sicard) a exprimé sa satisfaction pour les objectifs atteints. Ci-dessous sa déclaration au micro de Africanewsquick.info.
Premièrement, avec la léthargie que nous avons connue, alors que nous étions très actifs avant 1990, nous avons fait venir presque tous nos élèves. Il faut dire qu’aujourd’hui, presque 70% des cardiologues africains ont été formés en Côte d’Ivoire. Deuxièmement, nous avons envoyé un certain nombre d’élèves en France pour faire des formations pratiques, donc avons fait venir leurs patrons pour qu’ils se rendent compte du travail effectué sur place et de l’évolution de leurs élèves pour leur donner des conseils. Ces deux objectifs ont été atteints. Donc nous sommes très satisfaits. En tout, tout ce que Paris compte comme grands patrons en en matière de cardiologie est arrivé en Côte d’Ivoire pour ce 2ème Congrès international des cardiologues africains. Ils sont venus de Paris, de Dijon, de Nancy, de Marseille, etc. tous ceux qui comptent aujourd’hui comme cardiologues de haut niveau, y compris le président de la Société française de cardiologie étaient avec nous. Nous avions 30 Français qui sont vraiment les patrons dans leurs domaines respectifs de la cardiologie et qui sont respectés par les américains. Cela nous a fait sincèrement plaisir. Le 3ème symbole de ce 2ème congrès est que nous avions voulu honorer la mémoire du Président Félix Houphouët-Boigny. Pour lui dire que, malgré tout ce qui se passe, tous ceux à qui il a donné des bourses, les jeunes comme les moins jeunes comme nous, nous sommes venus lui rendre hommage et lui dire que nous sommes prêts à tenir la dragée haute, parce qu’en matière de cardiologie, nous n’avons rien à envier aux collègues européens et américains. Moi-même, je suis le produit de 3 écoles (Abidjan, Paris et d’Award). Donc j’ai décidé de rendre ce que Houphouët-Boigny m’a donné comme formation en venant à Yamoussoukro avec tous les cardiologues, je n’ai pas eu la chance qu’il soit encore vivant pour apprécier, mais les collègues ont apprécié et ont tous pris rendez-vous pour le 3ème congrès de 2017. Ce 3ème congrès sera un peu le congrès à partir duquel, je vais passer la main au Pr Euloge Kramoh que nous avons élu comme vice-président qui devrait, dans 2 ans, passer président. Et mes amis français m’ont promis qu’au congrès de 2017, qu’il y ait des cardiologues canadiens, des cardiologues américains et surtout des cardiologues suisses pour faire un peu la crème de la cardiologie francophone. Ils veulent faire d’Abidjan, tous les 2 ans, la capitale de la cardiologie francophone, qu’ils soient africain, américain ou européen. C’est un sentiment de satisfaction et de joie qui m’anime actuellement. J’ai été pendant 23 ans président de la Société ivoirienne de cardiologie, j’ai été secrétaire général de la Société panafricaine de cardiologie, et ce 2ème congrès est un peu l’apothéose, en attendant le congrès de 2017 au cours duquel je vais passer la main. Les amis n’ont pas voulu que je parte ou me remplacer, mais nous avons mis en place un mécanisme de succession pour les rassurer, pour que les plus jeunes apprennent encore auprès de moi pendant 2 ans. Et en 2017, quand Pr Kramoh sera président, je resterai encore 2 ans dans le bureau avant de quitter. Donc c’est en 2019 que je prendrai ma retraite au niveau du bureau de la Société ivoirienne de cardiologie.