L’affaire Tanoh contre ECOBANK a connu un rebondissement quant à son verdict à Londres. Après que la Haute Cour de justice britannique soit allée à contre courant des décisions judiciaires des tribunaux de Lomé au Togo et d’Abidjan en Côte d’Ivoire.
Le feuilleton judiciaire qui oppose son ancien directeur général, licencié en 2014 et la banque ECOBANK est loin d’être achevé. Condamnée successivement par le tribunal de commerce d’Abidjan et par le tribunal du travail de Lomé, la banque panafricaine a obtenu dela Haute Cour de justice britannique de suspendre ces décisions. Et cela, en vertu d’une clause qu’elle a invoquée dans le contrat de travail signé qui liait l’ex-directeur général, Thierry Tanoh à ECOBANK. En effet, le tribunal de commerce d’Abidjan et le tribunal de travail de Lomé ont condamné ECOBANK à payer à Thierry Tanoh la somme de 7,5 milliards de FCFA à Thierry Tanoh, en guise de dommages et intérêts. Ces deux décisions faisaient ainsi suite à une plainte de ce dernier pour rupture abusive de contrat à l’encontre du groupe bancaire panafricain.
Dans un communiqué d’ECOBANK, le groupe bancaire panafricain mentionné par ailleurs « avoir déposé une plainte au pénal contre M. Tanoh, pour avoir gardé par-devers lui tous les dossiers officiels qu’il traitait en qualité de directeur général du Groupe Ecobank et pour avoir supprimé tous les fichiers électroniques des ordinateurs officiels qu’il utilisait en cette même qualité ». Et il a estimé que la condamnation prononcée contre lui qui lui faisait obligation de payer 7,5 milliards de FCFA à Thierry Tanoh, son ancien directeur général, était susceptible d’engendrer un grave précédent dans l’environnement des affaires des pays d’Afrique de l’Ouest.
Le 17 avril dernier, ECOBANK a obtenu du juge Peregrine Simon, du Tribunal de commerce de Queen’s Bench, dépendant de la haute Cour de Justice de Londres, une ordonnance intimant à Thierry Tanoh de ne pas prendre de mesures pour reconnaître ou exécuter les versements de dommages et intérêts de 7,5 et 5,7 milliards de FCFA (soit 20 millions d’euros en tout), respectivement décidés à Abidjan et Lomé. Face à ce rebondissement dans le dossier judiciaire à l’arbitrage de Londres, la réaction de la partie Thierry Tanoh est en effet très attendue. Et bien malin qui pourrait prédire l’issue du conflit en attendant la fin du suspens.
Courriers des Afriques.