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Le Gouvernement mis à nu, des têtes doivent tomber
Publié le lundi 11 mai 2015  |  24 heures au Bénin
Komi
© aCotonou.com par DR
Komi Koutché, le ministre de l`Economie et des Finances.




Le détournement du fonds des Pays-Bas destinés à l’eau et à l’assainissement au Bénin continue de faire couler beaucoup d’eau et d’encre. Environ trois milliards de francs Cfa auraient été détournés par la partie béninoise dans cette affaire. Ce qui a conduit les Pays-Bas à suspendre sa coopération avec le Bénin. Ce scandale met à nu le gouvernement béninois dans sa volonté de lutte pour la bonne gouvernance et contre la corruption. Au banc des accusés, on cite les cadres de différents ministères et les autorités de tutelle impliquées directement ou indirectement dans l’affaire dont le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique, Barthelemy Kassa ; le ministre de l’Economie, des Finances et des Politiques de Dénationalisation, Komi Koutché et son collègue du Développement, de l’Analyse économique et de la Prospective, Marcel de Souza. Déjà, d’autres Partenaires techniques et financiers (PTF) menacent aussi de suspendre leur coopération avec le Bénin.

L’annonce de la suspension de la coopération des Pays-Bas avec le Bénin pour cause de corruption et de détournement de fonds publics, suscite l’indignation au sein de l’opinion publique. Selon Victor Topanou, c’est la première fois depuis notre histoire politique récente qu’un pays européen, à la coopération multiple et abondante avec notre pays, décide ainsi pour cause de détournement de deniers publics néerlandais, de suspendre sa coopération. « C’est pourquoi, en attendant que les enquêtes ne désignent les mis en cause et la justice les coupables, exigeons la démission du Ministre Kassa Barthélémy pour sa responsabilité morale car c’est lui, le Ministre de tutelle du département de l’eau qui est aujourd’hui concerné », a souligné l’ancien ministre de la justice de Boni Yayi. M. Topanou va plus loin en proposant : « Mais à défaut pour lui de démissionner et pour le Président de la République de le démettre, ce dernier doit le suspendre comme ce fut déjà le cas en 2008 lors de l’affaire Cen-Sad quand le Ministre François Noudégbessi a été suspendu de ses fonctions avant d’être à nouveau intégré pour avoir été blanchi par l’enquête. »

La mesure doit aussi s’appliquer au ministre de l’Economie et des Finances, Komi Koutché et à son collègue du Développement, Marcel de Souza.
Les populations exigent ces mesures de moralisation de la vie publique d’autant plus que ces trois membres du gouvernement sont non seulement impliqués dans le dossier, mais aussi et surtout parce qu’ils viennent d’être élus députés pour la septième législature. Et leur départ du gouvernement pour le Parlement dans les prochains jours risque de bloquer leur poursuite devant les juridictions compétentes compte tenu de leur immunité. A moins que le Gouvernement et l’Assemblée ne décident de la levée de leur immunité afin qu’ils se présentent devant la Haute Cour de Justice.

Pour montrer sa bonne foi, le Président Boni Yayi a déjà instruit la Brigade économique et financière (Bef) d’écouter les personnes mises en cause dans le dossier. Le résultat des enquêtes ne sont pas encore rendus publics. On attend aussi des sanctions administratives et pénales à l’encontre des coupables et autres complices.
Certains détracteurs du gouvernement estiment que des fonds néerlandais auraient servi à la campagne pour les dernières élections législatives.
Le 7 mai 2015, le ministre de l’Economie et des Finances, Komi Koutché a expliqué au cours d’une conférence de presse que la coopération avec le pays partenaire n’a pas été suspendue. « Les Pays-Bas ont certainement tiré la sonnette d’alarme après un audit régulier annuel » du Programme pluriannuel d’Appui au Secteur de l’Eau et de l’Assainissement (PPEA-II), a-t-il déclaré.

Un communiqué de l’ambassade des Pays-Bas au Bénin a notifié que « dans le cadre de l’exécution de cet accord de financement, il est réalisé chaque année, un audit de performance technique et financière. Les conclusions définitives de l’audit de la gestion 2014 ont révélé des irrégularités et malversations dans la gestion du programme au Ministère en charge de l’Eau ».
Le ministre des Finances a reconnu qu’un détournement d’objet de crédit (qui ne suppose pas d’office que les fonds ont été utilisés à des fins personnelles) et des doutes sur la régularité de certaines opérations des marchés publics sont avérés. Il a ajouté que les faits dénoncés par le partenaire sont contenus dans un rapport qui n’est pas encore parvenu au gouvernement béninois.
Un cabinet international sera recruté en accord avec l’ambassade des Pays-Bas au Bénin pour enquêter sur le dossier.

Mais, ce nouveau scandale qui ternit l’image de la gouvernance de Boni Yayi risque de conduire d’autres Partenaires techniques et financiers à rompre leur coopération avec le Bénin. Des sources proches des chancelleries indiquent que les principaux partenaires du Bénin seraient en train de se concerter pour adopter la conduite à tenir vis-à-vis du Bénin et de ses dirigeants.
Des organisations de lutte contre la corruption telles que le Fonac envisagent, dans les prochains jours, de faire de révélations sur les détournements de l’aide extérieure au Bénin.
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