Le commissariat de police de Natitingou a mis la main sur quatre trafiquants d'enfants originaires de Boukombé en partance pour le Nigeria avec 16 enfants dont 10 filles, qui ont été ramenés à la case départ puis remis à leurs parents jeudi dernier par l'inspecteur de police, Joël Zodji, en présence du 2ème adjoint au maire de Boukoumbé, Raymond Combetti.
Le commissariat de police de Natitingou a mis la main sur quatre trafiquants d'enfants originaires de Boukombé en partance pour le Nigeria avec 16 enfants dont 10 filles, qui ont été ramenés à la case départ puis remis à leurs parents jeudi dernier par l'inspecteur de police, Joël Zodji, en présence du 2ème adjoint au maire de Boukoumbé, Raymond Combetti.
Selon l'inspecteur de police Joël Zodji du commissariat spécial de Boukombé qui a reçu les enfants embarqués pour le Nigeria, c'est aux environs de dix heures, jeudi, que les policiers de Natitingou ont arraisonné un mini bus en partance pour le Nigeria avec pour passagers quatre trafiquants, leurs épouses et seize enfants dont dix filles dont les âges sont compris entre cinq (5) et treize (13) ans, et qui ont été pris à leurs parents dans les villages de Agbontè, arrondissement de Korontière, et Mantchari, arrondissement de Dipoli.
A l'interrogatoire préliminaire, les mis en cause sont passés aux aveux mais ont souligné que c'est par le consentement des parents que les enfants partaient avec euxL'essentiel du contrat, a précisé le chef de la bande, est que les garçons reviennent neuf (9) mois après avec une moto ou trois cent mille francs (300.000FCFA) pour les parents. Les filles quant à elles seront placées comme domestiques et mettront plus de temps avant de revenir. Toutefois, une commission en numéraire pour compenser leur absence sera remise aux parents à chaque descente de l'un des trafiquants.
Ces derniers ont été placés en détention dans le commissariat en attendant d'être conduits devant le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Natitingou pour répondre de leur crime.
Les enfants, pour leur part, ont été remis à leurs familles identifiées grâce aux femmes des trafiquants, véritables complices de leurs époux dans ce commerce inhumain.
Le 2ème adjoint au maire de la Cité des Tatas, Raymond Combetti, tout en regrettant le fait que dans le groupe se trouve l'enfant d'un élu local, a félicité la police pour son exploit puis invité les élus à tous les niveaux, les parents et la société civile à dénoncer toute personne engagée dans ce trafic inhumain aux forces de sécurité publique et aux ONG impliquées dans la lutte contre le trafic des enfants.
