Des Organisations non gouvernementales et certains partenaires techniques au développement du Bénin, notamment les Pays-Bas, mènent depuis quelques jours dans les grandes villes du Bénin, une campagne de mobilisation sociale et politique autour de la problématique des grossesses non désirées en milieu scolaire.
"Cette campagne vise essentiellement à focaliser l'attention des décideurs et des acteurs du monde scolaire sur l'impérieuse nécessité de combattre le fléau des grossesses en milieu scolaire et de pouvoir y apporter des solutions efficaces et durables", a confié à Xinhua le directeur exécutif du Centre de réflexion et d' action pour le développement intégré et la solidarité (CeRADIS- ONG), Nourou Adjibadé.
Au Bénin, a-t-il souligné, le taux de grossesse en milieu scolaire reste et demeure toujours élevé.
"Près de 4.600 cas de grossesses ont été enregistrées en milieu scolaire et universitaire au Bénin, au cours de l'année scolaire 2012-2013, dont environ 2.000 cas de grossesses dans les collèges publics", a-t-il déploré, estimant que le fléau s'accentue et prend de l'ampleur d'année en année à cause de la pratique des mariages précoces et forcés, la pauvreté des ménages, les pesanteurs socioculturelles et la non intégration de l'éducation sexuelle dans les programmes scolaires.
"Ce fléau qui accentue la déperdition en milieu scolaire et compromet l'épanouissement des filles et de leurs progénitures, est une violation des droits des filles et doit être considéré comme un facteur majeur d'enchaînement du cycle de pauvreté", a-t- il estimé.
Pour inverser cette tendance, il a souligné de vulgariser les textes et surtout de les appliquer en poursuivant les auteurs des grossesses, d'enseigner l'éducation sexuelle à l'école, de promouvoir l'utilisation des méthodes contraceptives, de sensibiliser les communautés et de responsabiliser les parents.