L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) que préside Guy Ogoubiyi a organisé, mercredi 13 mai dernier au palais des congrès de Cotonou, une conférence publique sur le thème : les trafics d’armes en lien avec les braquages en bandes organisées et la situation sécuritaire au Bénin, et dans la sous-région ouest-africaine » A l’ouverture de la conférence, l’ancien président de la Cour d’appel de Cotonou, Guy Ogoubiyi a mis l’accent sur la synergie des actions au niveau des acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau.
Matini MARCOS
La conférence publique qui s’est déroulée au palais des congrès de Cotonou, le mercredi 13 mai 2015 sur le thème les trafics d’armes en lien avec les braquages en bandes organisées et la situation sécuritaire au Bénin, et dans la sous-région ouest-africaine » a suscité beaucoup d’engouement au sein des acteurs impliqués dans la lutte contre ce fléau. Le président de l’ANLC, Guy Ogoubiyi, dans son intervention a rappelé, la contribution financière des USA dans le projet « AYIFA » initié par l’ANLC. L’objectif principal de cette rencontre, a-t-il déclaré, est de susciter une réflexion élargie au niveau des acteurs intervenants dans la lutte contre la criminalité transnationale organisée (CTO) et la corruption afin d’une dynamisation de la lutte contre ce fléau. Il s’agit également de partager avec les participants, l’expérience croisée des professionnels de la lutte contre le CTO aux niveaux institutionnel et juridique. La représentante de l’USAID n’a pas manqué de mettre l’accent sur les impacts négatifs de ce fléau, tout en rappelant l’investissement des USA aux côtés du gouvernement à travers le financement du projet « AYIFA »
Le déroulement des panels
Les participants ont eu droit à trois communications. Le professeur Narcisse Yèdji, membre de la cellule d’analyses socio anthropologique de l’Université d’Abomey-Calavi que dirige le professeur R. Mongbo a exposé les résultats de l’évaluation faite sur le fléau au Bénin. Le docteur David Houinsa s’est penché sur l’évaluation des procédures judiciaires. Quant au commissaire principal Louis Tokpanou, directeur central de la sécurité publique, il a levé un coin de voile sur les actions que mènent la Police et la Gendarmerie contre le CTO. Le procureur de la République près du TPI de Ouidah, Cyriaque Dossa, spécialiste des questions de la CTO a tenu en haleine les participants sur la question du terrorisme et de la faiblesse de la réglementation en vigueur face à ce fléau. De façon globale, les véritables obstacles dressés sur le chemin de la lutte ont pour nom, une loi de 1961 caduque, le projet de loi sur la circulation des armes et la CTO en souffrance à l’Assemblée nationale, le manque de coopération sur les échanges d’information et de renseignements entre les pays, mauvaise conduite de la procédure en matière de la CTO, faiblesse de la loi dans le domaine, dépendance du magistrat au pouvoir exécutif.