L’une des décisions du conseil extraordinaire des ministres du 7 avril 2015 fait obligation à certaines sociétés d’Etat et entreprises des GSM à décaisser des fonds pour un programme d’urgence d’alimentation en eau potable dans les zones rurales. Au regard de la coïncidence avec le supposé détournement des 3 milliards de FCFA alloués par les Pays-Bas dans ce secteur de l’eau, l’honorable Sacca Lafia sonne la mobilisation des syndicats des entreprises concernées à bloquer le décaissement des fonds.
Matini MARCOS
Le conseil extraordinaire des ministres du 7 avril 2015, dans l’une de ses décisions, fait obligation à certaines sociétés d’Etat et entreprise des GSM de décaisser des fonds pour un programme d’urgence d’alimentation en eau potable dans les zones rurales pour l’année 2015. Et il revenait au ministère de l’Economie et des finances, de mettre à la disposition du ministère de l’Energie et de l’eau, la somme de 3 milliards de FCFA. Ce fond, d’après le relevé de ce conseil extraordinaire des ministres proviendraient des sociétés d’Etat et des opérateurs GSM. Dans la répartition de la contribution financière des sociétés d’Etat, évaluée à 1,9 milliard de FCFA, on peut citer : CNCB : 200 millions de FCFA, PAC : 300 millions ; SOBEMAP : 200 millions ; LNB : 100 millions ; SONEB : 200 millions ; SBEE : 300 millions. Le reste sera donné par les opérateurs GSM. Face à cette situation, l’honorable Sacca Lafia fait remarquer que cette obligation faite aux sociétés d’Etat et aux opérateurs économiques GSM coïncide avec le scandale qui a trait aux fonds alloués par les Pays-Bas dans le secteur de l’eau, soit environ 3 milliards de FCFA. Aussi invite-t-il les syndicats des travailleurs de chacune des sociétés d’Etat concernés à se mobiliser contre ce décaissement des fonds. Les syndicalistes, a-t-il martelé, doivent empêcher les DRFM de décaisser ces fonds, qui à tous points de vue, iront combler le gap créé par les 3 milliards de FCFA des Pays-Bas. Pour lui, il ne revient pas aux contribuables de payer l’argent détourné, mais aux responsables impliqués dans cette malversation de mettre la main à la poche.