Les étudiants de la Faculté des lettres arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) sont oisifs depuis plus de deux mois. Alors qu’ils attendaient leur résultat de première session, les autorités de la faculté ont pris la décision de sursoir toute session de rattrapage. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Depuis, une grève persistante entrave le déroulement des cours. Les autorités rectorales menacent.
Cela fait bientôt deux mois que les étudiants de la Flash ne vont plus au cours. La session unique décrétée par le doyen de la Faculté le Professeur Flavien Gbéto, n’a visiblement pas reçu l’assentiment des responsables des étudiants. Mais en réalité qu’est ce qui divise les deux parties ? Sous le prétexte que la session de rattrapage est onéreuse et qu’elle n’apporte rien aux résultats définitifs, les autorités de la faculté veulent imposer une session unique aux étudiants qui n’agréent pas la décision.
L’instauration du système Licence Master Doctorat (Lmd) est la deuxième motivation de cette décision contestée. Les étudiants, pour leur part, réfutent la thèse du coût élevé de l’organisation des examens et exigent une session de rattrapage. Pour le Président de l’union nationale des syndicats des étudiants du Bénin, les autorités n’ont pas les moyens de leur politique.
Les autres facultés de l’Uac continuent l’ancien système et il ne saurait être question que la Flash serve de cobaye à un système inadapté. « Nous disons non à la session unique en perspective », a-t-il martelé. Face à cette situation, les autorités rectorales menacent d’invalider l’année académique à la Flash. Si la grève perdure jusqu’à la fin de cette semaine, le nombre d’horaires restant sera donc insuffisant pour achever les programmes dans les différents départements au regard de la date de clôture de l’année universitaire. Il urge que les autorités rectorales arbitrent ce différend entre étudiants et responsables de faculté pour que les cours reprennent pour le bonheur des milliers d’étudiants.