Désiré Vodonou était l’invité de l’émission hebdomadaire «Zone Franche», ce dimanche 17 mai 2015, sur le plateau de Canal 3 Bénin. Au menu des échanges, le décryptage de l’actualité politique nationale. L’homme a saisi l’occasion pour faire de troublantes révélations sur les agissements de l’opposition et la division au sein de l’Union fait la nation (Un). Il n’a pas manqué de donner les vraies raisons de sa démission de Force Clé et de l’Un après sa sortie de la prison.
L’heure est très grave et le peuple béninois doit se tenir debout comme un seul homme pour contrer les velléités offensives de ceux qui veulent «brûler le pays juste pour leurs intérêts égoïstes et inavoués», a déclaré Désiré Vodonou. Pour l’ancien député, et au regard de tout ce qu’il a vu et entendu ces derniers jours, il n’est pas question de laisser la gestion du pays à l’opposition. Il est tellement déçu de la violence verbale et physique qui, à l’en croire, la caractérise de plus en plus qu’il prie Dieu pour qu’elle ne prenne jamais le Perchoir de l’Assemblée nationale et le pouvoir en 2016. Désiré Vodonou a carrément éliminé les députés de l’Un de la course au Perchoir, pronostiquant même l’échec de l’opposition à la présidentielle de 2016. Aucun des probables candidats à la présidentielle de 2016 au sein de l’opposition (Nago, Gbian, Houndété et consorts) ne répond, à ses yeux, aux critères d’hommes d’État capables de remettre véritablement le pays au travail à partir de 2016, a renchéri Désiré Vodonou. «Si le peuple devrait sanctionner, ceux-là ne devraient pas se retrouver à l’Assemblée nationale (parlant de Mathurin Nago) ». Comme pour dire que l’Un ne représente aujourd’hui que l’ombre d’elle-même, que pour aller aux élections législatives dans les 6ème et 16ème circonscriptions électorales, par exemple, il a fallu l’aide des partis Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï, Alternative Citoyenne de Joseph Djogbénou et l’Udbn de Claudine Prudencio pour aider l’Un à sortir la tête de l’eau.
Sa démission de l’Un et la création de l’alliance P.e.u
Expliquant les motifs de sa démission, il a évoqué des problèmes d’organisation et de la qualité du leadership dont l’Un fait l’objet actuellement. Selon lui, l’organisation actuelle de l’Un n’est pas celle d’une formation politique qui ambitionne de conquérir et de gérer le pouvoir d’État. Il a parlé du manque de soutien de ses anciens camarades de Force Clé lorsqu’il était en prison. Parlant de ses motivations actuelles et de ce qui détermine sa nouvelle ligne politique, l’homme dit vouloir retrouver sa puissance d’antan et que cela n’est pas possible s’il doit se retrouver encore en 2016 opposant au régime en place. C’est pour cela, qu’il a créé l’Alliance P.e.u pour dire à ses amis «qu’il existe et qu’il vient». Par ailleurs il a affirmé avec force et conviction que l’Alliance P.e.u va jouer un rôle très déterminant dans l’élection du prochain Président de la République. Et c’est pour cela qu’il entend soutenir le dauphin du Président Yayi Boni dans l’intérêt supérieur de la nation afin de préserver la paix actuellement menacée par les actes de vandalisme. Yayi Boni n’a pas la possibilité de réviser la Constitution. Qu’on cesse de parler de cela et qu’on se mette résolument au travail, a-t-il conclu.
M.M.