Assemblée nationale : Rosine Vieyra Soglo dénonce les fossoyeurs de l’économie

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Publié le lundi 18 mai 2015 | La Nouvelle Expression

© Autre presse par DR
Rosine Soglo député du parti la Renaissance du Bénin

La doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, Rosine Vieyra Soglo, à la faveur de la cérémonie d’installation des députés de la 7ème législature samedi dernier au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, a fustigé la présence de certaines personnes qui se réfugient à l’Assemblée alors qu’ils sont les fossoyeurs de l’économie nationale, et en a profité pour faire le procès du régime en place, qui navigue à fond dans la corruption.

Extrait de la déclaration de la doyenne d’âge, Rosine Vieyra Soglo, lors de la cérémonie d’installation des députés de la 7ème législature samedi dernier au Palais des gouverneurs à Porto-Novo.
« Je voudrais dire ceci, que nous sommes la 2ème institution de la République. Et pour cela, je voudrais que nous respections cette auguste assemblée, cette auguste institution. Il me serait désagréable de savoir que parmi nous se cachent, comme des repères, des gens qui ne sont pas catholiques, qui ont des cadavres dans leurs placards et qui sont ici, alors qu’ils sont des fossoyeurs de l’économie nationale. Je le dis haut et fort parce que je le pense. On ne peut pas être d’accord qu’on vienne se cacher ici parce que nous avons l’immunité parlementaire pour ne pas répondre de ses actes devant la justice ou devant qui vous voulez. Nos collègues, s’il y en a, doivent avoir le courage de se démettre de leurs fonctions. C’est ça qui serait bien. Le Bénin est affamé. On se croirait au bas empire. Nous en sommes là. Les billets, on les jette à foison, alors qu’il y a des gens qui n’ont pas un repas par jour. J’ai dit un repas, on m’a même dit un demi-repas. C’est une honte que nous en sommes là aujourd’hui. Qu’est-ce qu’on fait concrètement ? Depuis dix ans ; qu’est-ce qu’on fait pour les jeunes ? Les femmes, on les aligne, on leur donne trente mille francs, si vous montrez votre carte de parti. Ce n’est pas ça gouverné, sans parler des scandales. On en a tellement eu qu’on ne sait plus où on en est. Le dernier, c’est la Hollande qui crie et qui veut s’en aller. On dit trois milliards par-ci, cinq milliards par là. De quoi parlons-nous, c’est du Bénin ? »
Wabi MIGAN