Installation du Parlement, 7ème législature : Les députés s’engagent à servir le peuple béninois

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Publié le lundi 18 mai 2015 | Fraternité

© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin

C’est désormais fait ! 83 citoyens béninois siègent à l’Assemblée nationale pour les 4 prochaines années. Elus à la faveur des élections législatives du 26 avril 2015, ces 83 députés ont été officiellement installés le samedi 16 mai dernier à l’hémicycle au Palais des gouverneurs à Porto-Novo pour le compte de la 7ème législature. Après s’être prêté aux questions des journalistes, les 83 députés se sont installés dans l’hémicycle devant un bureau d’âge composé de la doyenne d’âge Rosine Vieyra Soglo, des deux plus jeunes députés à savoir le député Atao Hinnouho et le député Komi Koutché. Au début de la cérémonie d’installation, la doyenne d’âge a donné la parole au député Komi Koutché pour lire la décision de la Cour constitutionnelle proclamant les résultats des élections législatives du 26 avril dernier et déclarant élus de la nation les 83 citoyens béninois en question. Ensuite, l’honneur est revenu au député Atao Hinnouho pour lire les différents recours déposés à la Cour constitutionnelle pour demander l’invalidation des sièges de certains députés élus. Les députés, pour leur part, se sont dit heureux d’êtres élus et ont pris l’engagement de ne pas décevoir leurs mandants.
(Lire ci-dessous les déclarations de certains députés dès leur arrivée à l’hémicycle)
Impressions de quelques députés le jour de leur installation

Bruno Amoussou
« …J’espère que c’est une 7ème législature qui va nous amener à faire un bond qualitatif dans l’enracinement de la démocratie, et c’est cela qui me réjouit un peu. J’ai l’impression que pour beaucoup de gens, l’occasion de ces élections est un genre de mercato de députés, un marché où on achète et on vend. Non, ce n’est pas ça ! C’est des moments de discussions et de partage, et c’est pendant ces moments-là que les alliances se nouent pour que la direction de l’Assemblée nationale soit sereine et à la satisfaction de tout le monde… »

Candide Azannaï
« …Nous avons fait une première bataille pour empêcher Yayi d’avoir 50 députés. Il reste maintenant une seconde bataille où on va l’empêcher d’agir par procuration pour acheter ce qu’il n’a pas pu avoir par les urnes, et on va faire cette bataille de façon très rude et sans état d’âme. S’il y a des procurations qui changent de façon significative la volonté du peuple, il va réagir. Nous ne sommes pas ici en train de nous amuser. Nous sommes en train de nous battre contre la dictature. Il faut expliquer les choses au peuple. Les gens sont libres d’utiliser des procurations. Moi, je ne suis pas contre. Mais lorsque les procurations vont aller contre la volonté du peuple, il va réagir. Ce combat commence maintenant. Il faut que ce que nous allons faire soit la conséquence du verdict des urnes… »

Komi Koutché
« …Les impressions qui m’animent ce jour sont celles de satisfaction et de défis. Je pose mon premier pas de parlementaire ici dans ce lieu sacré et vous savez bien évidemment que c’est le devoir qui m’appelle, et quand on est appelé par le devoir, c’est-à-dire au drapeau, on ne peut qu’être animé par un sentiment de loyauté vis-à-vis de la nation pour tout le temps que nous aurions à passer ici. Je place mon mandat sous le signe de l’unité nationale et de la loyauté vis-à-vis de la République… »

Sofiath Schanou
« …On constate que les femmes ne sont pas du tout représentées. Six ou sept femmes sur 83 députés élus, c’est vraiment peu. Je n’ai pas de mots pour qualifier cela… »

Abdoulaye Gounou
« …Je tiens d’abord à remercier tout le peuple béninois. J’éprouve en ce moment un sentiment de fierté d’appartenir à un pays uni. Je vous dirai simplement que nous allons exercer notre fonction avec rigueur, dévouement et la disponibilité qu’il faut pour ce pays. Nous allons légiférer conformément à la Constitution. Nous allons également exercer le pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale comme il se doit… »

Barthélémy Kassa
« …Il faut dire que c’est un grand jour, ce jour qui consacre l’installation de la 7ème législature. Vous-mêmes, vous savez que la campagne électorale qui a conduit à l’élection des députés de la 7ème législature a été aussi dure que celle d’une élection présidentielle parce que transitoire entre deux mandats présidentiels. Tout élu de cette législature doit s’estimer beaucoup plus heureux… »

Eric Houndété
« …Je suis venu avec la conviction que le combat doit se poursuivre. Nous devons continuer à faire les choses pour qu’enfin, les Béninois vivent dans la paix, pour que le Parlement serve enfin à promouvoir le développement. C’est de ça qu’il s’agit. Nous devons faire en sorte que notre pays, au plan des institutions, au plan des élections, continue d’être un modèle et qu’il retrouve ses lettres de noblesse… »

François Abiola
« …C’est un sentiment de fierté et de joie parce que Dieu m’a élu parmi les 83 honorables députés devant siéger à l’Assemblée nationale. On ne peut que le remercier. C’est un sentiment de devoir aussi parce qu’il y a des tâches énormes à accomplir pour aider au développement de ce pays… »

Edmond Agoua
« …Je crois que ça fait la troisième fois que je suis élu député à l’Assemblée nationale. Cela veut dire que j’ai acquis une expérience assez importante que je mettrai à la disposition des populations béninoises. Ce sera la différence entre nous et les tout nouveaux députés élus puisqu’en toute chose, il faut la routine. Nous ne sommes pas arrivés aujourd’hui ici pour dire aux populations béninoises notre position par rapport à l’élection du bureau de l’Assemblée nationale. Ce que vous devez savoir est qu’il y a longtemps que nous sommes de la mouvance présidentielle. Depuis 4 ans, nous avons toujours voté pour la mouvance présidentielle et ce n’est pas à partir d’une élection que nous allons changer systématiquement de position sans pouvoir prendre l’avis de nos mandants. Je vous dis clairement que la décision de soutenir l’un ou l’autre camp n’est pas encore prise. Nous sommes de la mouvance et si les populations de la 10ème circonscription électorale retrouvent leurs intérêts dans ce qui se dit et se fait, nous allons rester là. Au cas où ce serait le contraire, nous serions obligés de nous pencher vers ceux avec qui nous aurions trouvé nos intérêts et ceux de nos populations… »

Robert Gbian
« …Je suis un élu de la Nation et je sais que je suis venu à l’Assemblée nationale pour défendre le peuple, participer aux débats, prendre des initiatives de lois et aussi contrôler l’action gouvernementale. C’est une joie pour moi de savoir que je vais participer au bonheur de ce peuple… »

Issa Salifou
« …Je suis un peu déçu de ne pas retrouver certains de mes camarades ce matin. Ma pensée va vers eux et je crois qu’on va les représenter valablement ici pour que nous puissions sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. Nous sommes là pour mettre Me Adrien Houngbédji au perchoir. Vous allez être surpris de voir que nous avons la majorité. Si le peuple a choisi 60 députés contre Boni Yayi, ça devrait suffire pour que nous mettions Me Adrien Houngbédji au perchoir.

Alexis Agbélessessi
« …Lorsque vous entamez quelque chose à laquelle vous n’êtes pas habitué, vous êtes toujours étreint par l’émotion et aussi la joie. C’est un appel à venir servir son pays. Nous plaçons ce mandat sous le signe de l’humilité et surtout du développement de notre pays. Nous souhaitons que la 7ème législature soit suffisamment éclairée pour voter les meilleures lois pour propulser le développement de notre pays. Je suis juriste de formation et je crois que j’apporterai ma petite contribution au vote des lois sans oublier le contrôle de l’action gouvernementale… »

André Okounlola
« …Mes impressions sont bonnes car j’étais député de la 6ème législature. D’abord, j’étais très heureux de pouvoir faire cette expérience-là. Nous avons fait beaucoup de choses et comme je sais que je suis déjà impressionné par ce qui a été fait par la 6ème législature, je suis donc heureux de revenir pour la 7ème . Pour la 7ème législature, on va chercher à améliorer, parce qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Donc, on va chercher à améliorer un certain nombre de choses, surtout par rapport à certaines lois qu’il urge de prendre pour améliorer les conditions de vie de nos populations. Personnellement, je crois qu’il faut défendre les codes de bonne conduite. Un élu du peuple doit être un homme exemplaire. Pourquoi ne pas proposer une loi pour finir avec la transhumance. Un député qui est élu et qui vient sur la base d’un programme ou d’une vision et qui change du jour au lendemain, je crois qu’il faut maintenant une loi pour assainir le milieu politique. Moi, je me battrai pour ça lors de la 7ème législature. Pour le contrôle du bureau, vous savez, quand on va à une bataille, il faut quand même la préparer. Mais moi, je suis tranquille parce que du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, je suis convaincu que c’est un Béninois qui prendra le perchoir... »

Jean-Eudes Okoundé
« …C’est une impression de fierté qui m’anime ce jour. Je suis fier d’être élu député à l’Assemblée nationale du Bénin en ce sens que nous allons apporter notre contribution au développement de ce pays. Nous sommes dans un groupe et nous allons réfléchir à tout ce qu’il faut pour le développement de ce pays, la promotion de la paix et de l’économie. Donc, il y a plusieurs lois, plusieurs propositions de lois sur lesquelles nous sommes en train de réfléchir, et tout cela pour accompagner le gouvernement, pour accompagner le pays sur la voie du développement et de la paix... »

Abiba Dafia
« …Ce sont des sentiments de joie et de fierté qui m’animent ce matin. J’ai fait plus de treize ans à la tête de la commune de Kérou où j’ai conduit les populations. Si aujourd’hui je me retrouve à l’Assemblée, je dirai d’abord merci à Dieu qui a permis mon élection et aussi merci aux populations de Kérou qui m’ont toujours soutenue. Je suis contente d’être ici, puisque les grandes décisions se prennent ici… »

Gérard Gbénonchi
« …C’est un sentiment de bonheur qui m’anime car je suis mandaté par tout un peuple pour aller le représenter à l’Assemblée nationale, parler en son nom et défendre ses intérêts, je pense que c’est un bonheur immense. Nous connaissons le rôle du député qui est de voter des lois et de contrôler l’action du gouvernement, représenter le peuple et nous pensons jouer ce rôle avec modestie. Je place mon mandat sous le signe de la bonne gouvernance du Bénin et de la démocratie enracinée… »

Mohamed Gibigaye
« …Je suis un élu de la 4ème circonscription électorale qui regroupe les communes de Kérou, Péhunco, Kouandé, Natitingou et Toucountouna. Mes premières impressions sont celles de fierté. Il s’agit aussi pour moi de voir l’ampleur de la tâche qui nous attend, parce que nous sommes venus représenter ici les populations béninoises. Nous devons bien évidemment voter les lois nécessaires et contrôler l’action du gouvernement tout en représentant le peuple béninois. Je crois que c’est une tâche très lourde... »

Patrice Nobimè
« …Les sentiments qui m’animent ce jour, sont des sentiments de reconnaissance envers mes électeurs et de responsabilité. N’importe comment, je devrais voir le visage du dernier pauvre de mon pays avant de voter quoi que ce soit comme loi... »

Ahmed Affo Tidjani
« D’abord, je remercie la population qui m’a envoyé à l’Assemblée Nationale. Je vais travailler de concert avec les autres députés afin de voter des lois susceptibles d’améliorer le quotidien de nos populations et par là promouvoir le développement de notre chère nation le Bénin »

David Gbahoungba
« C’est une satisfaction totale que j’éprouve et c’est l’occasion pour moi de remercier les populations de la 12ème circonscription électorale de m’avoir donné l’opportunité de siéger au parlement, 7ème législature. C’est une énorme responsabilité car le développement de notre pays incombe aux parlementaires. Nous aurons à prendre des lois qui puissent vraiment transformer beaucoup de choses dans notre pays. Aujourd’hui, il y a encore beaucoup de choses à faire et c’est de notre responsabilité d’accompagner le gouvernement à faire en sorte que la paix revienne et que l’économie de notre pays progresse, afin que le Produit intérieur brut (Pib) puisse être bénéficiaire à tout le peuple béninois. Par rapport au perchoir, nous ne sommes pas encore là. Pour moi, l’opposition c’est la misère, c’est la pauvreté. Donc, nous devons travailler main dans la main pour construire notre pays. La construction de notre pays ne dépend pas seulement de la mouvance ou de l’opposition. C’est ensemble que nous allons construire notre pays et je tiens à cela… »

Moukaram Adjibabé Koussonda
« …Comme vous devez le savoir, je ne suis pas nouveau dans la maison. Donc, notre objectif premier, c’est de contribuer au vote des lois qui puissent faire évoluer la République. Nous devons placer intérêts supérieurs de la Nation au-dessus des intérêts personnels. Donc, nous allons essayer au cours de cette législature de chercher le consensus au sujet des questions d’actualité, des questions qui préoccupent la Nation, chercher le consensus pour que nous puissions véritablement voter des lois qui puissent faire évoluer l’ensemble de la Nation... »

Atao Hinnouho
« …C’est un sentiment de joie qui m’anime. C’est vrai que ça n’a pas été facile. Beaucoup ne nous attendaient pas ici. Mais Dieu a fait ses œuvres. Je voudrais rassurer le peuple que le meilleur reste à venir et que notre pays, le Bénin va changer. Ma présence ici, c’est la victoire du peuple qui a cru en ma modeste personne. Je suis ici pour défendre les intérêts des populations et accompagner le développement du pays. Je voudrais aussi rassurer la jeunesse de ce pays que j’incarne. Les tractations pour le perchoir ont commencé et je reçois beaucoup de coups de fil. Je suis le seul élu de notre parti Resoatao. Je ne sais pas si ma seule voix pourrait changer grand-chose pour que je sois obligé de me déplacer à Parakou. Je n’ai été chez personne et je voudrais vous rassurer qu’au-delà de ce que disent les détracteurs, je suis dans la peau des pauvres de ce pays, les délaissés de la Nation. Ma conviction est tout autre… »

Valentin Aditi Houdé
« …J’ai des sentiments de joie et d’amertume. C’est la 6ème fois que je suis élu député à l’Assemblée nationale pour y représenter les populations d’Abomey-Calavi, de Zê et de So-Avâ. Mais au-delà de ces 3 Communes, je puis vous dire que je suis le député de toute la Nation béninoise. Un sentiment d’amertume parce que, vous savez, la 6ème circonscription électorale dispose de 4 sièges pour une population de plus de 1.500.000 habitants. Nous avions voulu corriger les choses à l’Assemblée nationale, mais le gouvernement du président Boni Yayi n’a pas cru devoir nous entendre (…) Nous avons l’habitude d’organiser des élections au Bénin. Mais les dernières élections législatives donnent l’impression que c’est un référendum qui a été organisé. Il y a ceux qui sont pour la révision de la Constitution et ceux qui sont contre la révision de la Constitution. Personnellement, j’ai demandé à mon électorat d’être contre la révision opportuniste de la Constitution. Donc, l’Alliance And que je préside est contre la révision de la Constitution. Je me suis battu bec et ongles pour que le système Fcbe, enclin à la révision de la Constitution, n’atteigne pas son objectif. Quelqu’un comme le président Boni Yayi qui nous a combattu et qui, par exemple, est allé 5 fois à Zê, juste pour m’empêcher de renouveler mon mandat, se permet aujourd’hui de raser les murs de certains députés And et j’ai appris qu’il a kidnappé 3 sur les 5 députés de notre liste et que ceux-ci se seraient rendus à Parakou. Ça ne peut pas être toléré. Ce n’est pas parce qu’on est président de la République et qu’on a des facilités de gérer les fonds publics qu’on peut en faire de prébendes qu’il faut distribuer à des gens pour les acheter. Je travaille à ramener les 3 qui sont en train de partir… »

Wally Zoumarou
« …Beaucoup de choses doivent changer au cours de cette 7ème législature. Le pays va à reculons. Dans cette affaire, pour que ça avance, il faut des lois. L’Assemblée nationale est la locomotive pour que les choses aillent de l’avant. Nous sommes là pour que les choses changent. L’Alliance Abt place cette mandature sous le signe de la conquête du pouvoir d’Etat. Vous savez que notre président Abdoulaye Bio Tchané est candidat pour les présidentielles… »

Sabaï Katé
« …Mes impressions sont bonnes parce que pour être élu député, il faut avoir la confiance du peuple. Je voudrais rassurer tout le peuple béninois que nous n’allons pas les décevoir. Nous allons voter des lois pour la lutte contre la pauvreté et pour une croissance économique forte. Notre pays en a besoin. Nous avons les moyens et les capacités pour faire rayonner le Bénin… »

Yarou Sinatoko Kiaré
« …Je suis très contente. Je suis vraiment émue d’être à ma première expérience en tant que parlementaire. On avait des expériences au niveau local, mais ce n’est pas la même chose à l’Assemblée nationale. Mais, le constat est que les femmes sont minoritaires au niveau de la 7ème législature. Cette minorité ne m’a pas du tout plu. C’est pourquoi, je demande à nos frères et maris qui nous aiment dans les ménages, de nous aimer aussi au niveau des postes de commandement. Il faut que les hommes essayent d’accepter les femmes dans les instances de décisions. Nous sommes capables de faire mieux que des hommes… »

Raphaël Akotègnon
« Nous sommes ici à l’Assemblée nationale pour exécuter la mission que le peuple nous a confiée. Je demande au peuple d’être vigilant pour surveiller les actes que chacun de nous posera. Cela permettra de savoir qui est pour la démocratie et qui est contre. Les choses ne font que commencer avec l’installation officielle des membres de la 7ème législature ».

Adrien Houngbédji
« C’est notre maison. Il n’y a pas d’émotion particulière. On est comme des écoliers qui retrouvent leur salle de classe à la fin des vacances ».

Nassirou Arifari Bako
« …Je salue l’ensemble des électeurs qui ont choisi de placer leur confiance en moi. Tout ce monde espère que je puisse m’acquitter de ma mission républicaine. Mission de vote de loi, mission de contrôle de l’action gouvernementale, mission aussi de débats sereins, de débats qui n’enflamment pas, qui permettent de préserver la paix sociale, la quiétude et de travailler pour le renforcement de notre système démocratique. C’est cela ma mission et c’est aussi le sentiment de devoir qui m’anime en début de cette législature. Après les élections législatives, le ministre élu député a un mois pour démissionner. C’est un mois de réflexion, un mois de décision. Les choses ne font que commencer. Nous prendrons en son temps la décision que nous espérons la meilleure. Par rapport aux rumeurs sur ma prétendue candidature au perchoir, je n’ai jamais déclaré quoi que ce soit. J’appartiens à un groupe politique. La décision du groupe sera ma décision. Je me tiendrai à cela. Toutefois, il n’y a pas un homme qui n’a pas de prétentions et des ambitions. Seulement, il faut avoir des ambitions raisonnables et aussi les moyens de ses ambitions… »

Aké Natondé
« …Notre pays vient une fois encore de démontrer sa maturité à travers ces élections législatives. Notre présence ici pour l’installation de la 7ème législature est le signe que la démocratie est en train d’être renforcée dans notre pays. Depuis plus de 25 ans que nous avons démarré ce processus, ça fait la 7ème fois que nous sommes en train d’installer des députés. Pour ce qui concerne les législatives, les choses se sont bien déroulées. J’ai bon espoir que les choses se passeront également bien pour les élections municipales, communales et locales qui s’annoncent… »

Codjo Simplice Dossou
« …Ce sont des sentiments de joie, de reconnaissance, de gratitude envers Dieu qui a permis à ce que ceci soit une réalité. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le Bénin et par la grâce de Dieu, tout ira bien… »

Robert Yarou
« …C’est un sentiment de joie et de reconnaissance au peuple béninois, au Chef de l’Etat et à toutes les institutions qui ont travaillé pour la tenue de ces élections législatives, sans oublier les populations de la 7ème circonscription électorale. Je place ce mandat sous le signe de la paix en mettant un accent sur les missions essentielles du député à l’Assemblée nationale pour le développement de la Nation… »

Gustave Sonon
« …C’est un triple sentiment de joie qui m’anime ce jour. Un triple sentiment de joie pour la simple raison que d’abord, ce n’était pas gagné d’avance que nous puissions organiser ces élections et qu’on ait véritablement l’installation de la 7ème législature ce jour. Donc, c’est le peuple béninois qui a gagné par rapport à cela. Et c’est mon premier sentiment de joie. Mon second sentiment de joie est que je me suis essayé et les populations de la 24ème circonscription électorale m’ont largement accordé leurs suffrages et je suis élu député de la 7ème législature. Mon troisième sentiment de joie est que curieusement, je suis né le 16 mai 1966. J’espère que cette 7ème législature sera mise sous le sceau d’une modernisation de notre système électoral. A propos du perchoir, ce que je vais d’abord vous dire par rapport à la bataille du perchoir, vous devez reconnaître une chose. Premièrement, aucune formation politique n’a la majorité. Forcément, il doit y avoir les jeux d’alliance. Deuxièmement, lorsqu’on dit l’opposition a tant, la mouvance a tant, ça c’est faux. Si nous savons que le thème central de la campagne, c’est la révision de la Constitution, je peux estimer que les oui qui sont les Fcbe purs sont 33 et de l’autre côté, c’est 50. Cela ne veut pas dire que les 50 épousent la même idéologie. Mais ce qu’on sait, les 33 épousent la même idéologie.

Alassane Soumanou
« …Ce sont des sentiments de satisfaction qui m’animent ce jour, parce que le peuple a décidé, nous on ne fait qu’appliquer la volonté de nos populations. J’espère que cette 7èmelégislature sera bonne, parce qu’elle va essayer de tirer de l’expérience de la 6ème pour s’améliorer. Il s’agit de prendre une part active, parce qu’un député légifère. Mais Je demande à toutes les alliances de préparer leurs députés à leur future fonction de législateur. Un député est un homme de dossiers, un homme de textes. Le député doit savoir lire des textes, parce que le député fait des propositions de loi. Le gouvernement fait des projets. Je crois que l’espoir est permis. En dehors de toutes les animosités et tout ce que vous pouvez entendre, les différentes alliances s’inscrivent dans la pratique des grandes alliances. C’est la logique démocratique. Ce qui nous unit, c’est les intérêts du peuple béninois… »

Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN