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Célébration de la Fête de l’Indépendance 1er Août 2013 : Le Président Boni Yayi assiste au défilé militaire en présence de son hôte de marque le Président Nigérian Goodluck Jonathan |
L’incident qui s’est produit le 10 mai dernier entre les éléments des forces navales et les civils à Grand-Popo a causé beaucoup de dégâts dans la localité. En dehors des dégâts matériels, plusieurs blessés ont été enregistrés au sein de la population civile. Le Haut commandement militaire après avoir sanctionné ses éléments a décidé de s’occuper des victimes civiles en vue de ramener le calme dans la localité.
Les échauffourées du 10 mai dernier entre les éléments de la base navale de Grand-Popo et les habitants de la localité a causé de nombreux dégâts matériels. Parmi les blessés enregistrés dans les deux camps, une quinzaine sont des civils.
L’incident est survenu au cours d’un tournoi de football organisé entre les éléments de la base militaire et les jeunes du village de Gbéhoué dans le cadre de la prochaine fête de la Pentecôte Nonvitcha. Mécontents d’avoir perdu la partie, les militaires auraient commencé par s’attaquer aux supporters de leurs adversaires à coups de ceinturons. Cet incident a créé la révolte des populations qui se sont opposées aux militaires avec des jets de pierres et des branchages, le tout accompagné de slogans hostiles. Les manifestants ont assiégé la Route nationale inter-Etats Cotonou-Lomé pendant des heures avec des branchages et des pneus en feu.
Au lendemain de l’incident, le Haut commandement militaire a pris ses responsabilités. Le commandant de la Base navale de Grand-Popo, le Lieutenant de vaisseau, Moumouni Bio-Kada a été relevé de ses fonctions. De même, il a été procédé à la consignation de tous les marins de la base, selon le Chef d’Etat-major de forces navales, le capitaine de Vaisseau Gonzallo.
Le Haut commandement militaire a décaissé une enveloppe de 500 millions de francs Cfa pour la prise en charge médicale des blessés enregistrés au sein de la population civile.
Mais, au-delà de cette prise en charge, les victimes demandent aussi des dédommagements pour les pertes subies au cours du drame. Certaines personnes auraient perdu des sacs, des téléphones portables, des motos et autres biens.
Samedi dernier, une séance de travail a été organisée à la place Nonvitcha de Grand-Popo pour ramener la paix sur le terrain. La rencontre a réuni le comité de crise, une délégation des victimes, les responsables du Bureau fédéral de Nonvitcha, les autorités locales et une délégation du Haut commandement militaire conduite par le Chef d’Etat-major des forces navales.
Une marche pacifique de protestation prévue par les femmes ce jour-là a été avortée grâce à la médiation des autorités locales et des sages.
Au cours de la rencontre, les uns et les autres ont appelé au calme et la paix. Leur souhait est que de tels incidents ne se répètent plus dans la commune.
L’incident du dimanche 10 mai n’est que la suite d’une série d’accrochages entre les populations et les éléments de la base navale. Certains agents étaient accusés par le passé d’avoir posé des actes de délinquance sexuelle dans la localité. D’autres sont accusés de s’adonner à des trafics dont celui d’essence frelatée.
Pour le moment, le calme est revenu sur le terrain mais le tournoi de football Nonvitcha est suspendu par les autorités communales jusqu’à nouvel ordre.
Daniel HOUEGAN/Le Grand Matin
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