Installation de la 7ème législature le week-end dernier : Quelques députés livrent leurs impressions

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Publié le mardi 19 mai 2015 | Matin libre

© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin

Claudine Prudencio, UN

« ….Mes impressions sont bonnes. J’ai l’habitude d’écouter madame la doyenne d’âge, vous savez on est ensemble, ici. Donc c’est un discours formateur, un discours que j’apprécie beaucoup. Elle est allée jusqu’à dire qu’il ne faut pas que les gens viennent se cacher à l’Assemblée nationale. Ce que j’apprécie beaucoup car si quelqu’un a un procès, il n’a qu’à se rendre pour être jugé. Bien après cela, la personne peut revenir à l’Assemblée nationale si cette personne n’a pas de part de responsabilité. Donc j’ai beaucoup aimé son discours et tout à l’heure j’irai même la félicité….Pour ce qui concerne le contrôle du perchoir, vous savez le peuple béninois a voté pour un Parlement responsable. Donc on ne doit pas trahi ce peuple et je suis sur cette voie… Je suis la seule femme élue sur la liste de mon alliance, l’Union fait la nation (UN) et on doit céder place aux femmes absolument. Car nous sommes vos mères, je revendique cela. Je suis la porte- voix des femmes et des jeunes ici. Dans ma circonscription électorale, si ce n’est pas les femmes et les jeunes, je ne serai pas là. Absolument, je serai candidate pour siéger au sein du prochain bureau de l’Assemblée nationale. »

Luc Atrokpo, RB-RP

« ….je suis là pour remercier les populations car l’élu doit un profond respect pour ses électeurs. Il leur doit son élection. Je me dois de remercier tous les électeurs du Bénin en général et en particulier ceux de ma circonscription électorale (Bohicon, Abomey, Djidja, Agbangnizoun) car à un moment donné ce n’était pas facile. On a été très patient et les Béninois sont assez intelligents pour avoir permis que les choses se déroulent sans problème. Je voudrais rappeler par ailleurs que les 83 députés ne sont pas les 83 meilleures personnes qui existent au Bénin. Il y a en certainement plus intelligentes et plus aguerries que nous pour être députés. Si nous sommes là, c’est que nous avons reçu mandat de tous ceux-là pour être là. Donc tout ce que nous aurons à faire, il faut que cela traduise la volonté du peuple. Il faut que nous travaillions à la paix pour que ceux qui nous ont élus soient fiers de nous. Je souhaite une très bonne législature à tous les députés. Que Dieu nous aide à prendre des décisions sages, des décisions qui travaillent à l’épanouissement du peuple béninois. »

Arifari Bako, FCBE

« ….Je voudrais d’entrée avoir une pensée pour l’ensemble des électeurs qui ont choisi de placer leur confiance en moi. Tout ce monde du milieu rural, tout ce monde qui en portant son choix sur moi, espère que je pourrai m’acquitter de la mission républicaine, mission de vote de lois, mission de contrôle de l’action gouvernementale, mission aussi de débats sereins, de débats qui n’enflamment pas, de débats qui permettent de préserver la paix sociale, de préserver la quiétude et de travailler pour le développement et l’approfondissement de notre système démocratique. C’est cela ma mission, c’est aussi cela le sentiment de devoir qui m’anime en venant ici ce jour….Je pense qu’après une élection législative, l’élection d’un membre du gouvernement au parlement, nous avons un mois de réflexion, de prise de décision et cela ne fait que commencer. Nous prendrons la décision qu’il faut au temps opportun… Nous n’avons jamais officiellement déclaré à qui que ce soit que nous sommes candidat à tel ou tel poste. Nous appartenons à un groupe, la décision de groupe sera ma décision. Et donc je m’alignerai. Il y a –t-il un être humain qui n’ait pas de prétentions ou d’ambitions ? Mais il faut savoir avoir de ambitions raisonnables, avoir aussi des ambitions de ses moyens…. »

Bruno Amoussou, UN

« …Vous savez les questions électorales sont toujours des questions difficiles parce qu’il faut faire des alliances, les arbitrages, il faut le consentement d’un certain nombre de députés et il faut donc rassembler les députés pour avoir une majorité qui met en place les organes qui dirigent l’Assemblée nationale. Pendant cette période-là, il y a toute sorte de rumeurs. J’ai l’impression que pour beaucoup de gens, l’occasion de ces élections est un genre de mercato de députés, un marché où on achète ou on vend. Ce n’est pas ça. Ce sont des moments de discussions et de partages et c’est pendant ces moments-là que des alliances se nouent pour que la direction de l’Assemblée nationale soit assurée de façon sereine et à la satisfaction de tous les députés….Je ne sais pas mais je puis vous dire que dans le groupe où je me trouve, nous ne participons pas à ce mercato… »

François Abiola, Fcbe

« …Dieu m’a élu parmi les 83 députés qui doivent siéger au Palais des gouverneurs. On ne peut que le remercier. J’ai également un sentiment de devoir parce qu’il y a des tâches énormes à accomplir pour aider au développement de notre pays… On a 48 heures pour voir celui qui sera porté au perchoir entre l’opposition et la mouvance. Une chose est sûre, le prochain président de l’Assemblée nationale sera un Béninois…. »

Robert Gbian, Alliance Soleil

« ….D’abord je rends grâce à Dieu, le tout puissant, qui a permis à la tenue des élections législatives, qui a permis mon élection en tant que député de la 7 è législature. J’ai des impressions de joie parce que j’étais toujours venu arriver à l’Assemblée nationale en tant qu’accompagnant mais aujourd’hui j’y arrive en tant qu’élu de la nation. J’arrive à l’Assemblée nationale pour défendre ce peuple, pour participer aux débats, prendre des initiatives de lois et voter les autres lois. Je vais aussi contrôler l’action gouvernementale. Donc c’est une joie pour moi de savoir que je dois participer au bonheur de ce peuple…C’est le jour de la rentrée et si on doit siéger ou pas, on verra… »

Cyprien Togni, Alliance AND

« …Je suis venu pour le compte de la 7 è législature. On s’est battu pour être là et donc mes impressions sont bonnes. On est là pour participer aux débats. C’est inutile de faire le débat comme quoi le chef de l’Etat nous a approchés. Parce que si une alliance n’a pas la majorité, elle doit faire appel aux autres, négocié avec les alliances ou partis politiques pour contrôler le perchoir. Je ne trouve pas d’inconvénients à cela si le chef de l’Etat n’a pas la majorité et veut qu’on partage la mandature ensemble, qu’est ce qui est négatif là. L’essentiel est que nous soyons bien lotis. Si c’est l’autre côté qui nous appelle et on voit qu’on est bien avec eux, c’est heureux. L’essentiel est que nous soyons bien avec nos militants. Moi je ne trouve pas d’inconvénients. On n’est là pour une conviction donnée…. »

Valentin Houdé, Alliance AND

« ….Vous savez, c’est pour la sixième fois que je suis élu. Je vous rappelle en 1995, en 1999, en 2003, en 2007, 2011 et puis maintenant en 2015. Je peux dire que je fais partie des carriéristes de la représentation nationale. Mais je me dois quand même de vous dire à vous journalistes et communicateurs merci pour le travail de restitution de la vérité que vous avez l’habitude de faire. Merci aux populations de Calavi, de So Ava et de Zè qui continuent de m’accorder leur suffrage malgré tout parce que les survols des hélicoptères, les bals de tissus, les poteaux électriques, les sacs de maïs, de riz , l’argent distribué à foison pour arrêter le cours normal des choses n’a pas eu son effet. C’est en cela que je dis merci aux populations d’Abomey- Calavi, de Sô Ava et de Zè. Une nouvelle législature commence pour nous tous et nous ne devons pas perdre de vue que c’est le peuple qui a dicté son verdict à travers les urnes. Ce que le peuple veut, c’est cela que nous voulons. Les discours n’ont pas été les mêmes. C’est un genre de référendum, ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Je suis resté dans un camp donné et souffrez que je vous dise que tout se passera pas bien. Je ne suis pas candidat au perchoir. Mais dans tous les cas, c’est un Béninois qui sera élu président de l’Assemblée nationale du Bénin, 7 è législature…..Moi je suis un commandant de troupe et en matière de négociations, il ne revient pas à un déserteur de négocier quoi que ce soit pour moi. S’il y a une négociation, c’est avec moi, c’est au chef de file qu’on s’adresse. J’ai appris que des camarades élus sur la liste AND ont été kidnappés, ont été volés. Quand j’ai été informé de leur disparition, j’ai mis à interroger les autres camarades et par finir, il m’a été rapporté qu’on les aurait retrouvés avec le chef de l’Etat à Parakou. Je ne sais pas si le président Boni Yayi peut se permettre de faire ce qu’il a fait là. Attendons de voir, je continue de faire confiance aux miens… »