Ce mardi 19 mai 2015 est le jour tant attendu dans la sphère politique nationale. C’est ce jour qu’a lieu l’élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale, 7è législature. La particularité pour cette élection est que l’opposition et la mouvance présidentielle forment un bloc derrière leur candidat respectif. Il s’agit de Me Adrien Houngbédji pour l’opposition et Komi Koutché pour la mouvance au pouvoir. Les partis et alliances de partis se réclamant de l’opposition se sont très tôt alignés derrière Me Houngbédji. Ce n’était pas le cas en face. Ce qui semble être un cafouillage au niveau de la mouvance au pouvoir s’est aplani, selon les dernières informations. François Abiola, Nassirou Arifari Bako, Valentin Djènontin disputeraient la candidature du camp présidentiel à Komi Koutché. Mais finalement, Komi Koutché a été désigné candidat officiel des Fcbe et alliés. Il bénéficie depuis toujours de la confiance de Boni Yayi pour occuper ce poste de deuxième personnalité de l’Etat. C’est vrai qu’en termes d’expérience parlementaire, il n’en a aucune. Mais l’homme a fait du chemin dans l’administration. Komi Koutché a été directeur général du Fonds national de la microfinance. Avant d’occuper le fauteuil de ministre de l’économie et des finances, il a été ministre de la communication. Il est élu pour la première fois député à l’Assemblée nationale. Sa chance est qu’il incarne la jeunesse.
En face, ça se passe de commentaire. Me Adrien Houngbédji est porté par toute l’opposition qui pense que c’est lui qui peut faire l’affaire. Il en a d’ailleurs l’expérience. Me Houngbédji a été président de la 1ère et de la 3è législature. Homme de droit, il connait parfaitement le règlement. Il a une expérience parlementaire assez solide, contrairement à son challenger du jour. L’un dans l’autre, ce sont les 83 députés qui les départageront. A ce niveau, les choses semblent être très serrées. Jusqu’aux dernières nouvelles, il est difficile de les départager. Qu’est-ce qui passera ce jour dans l’hémicycle ? Difficile de répondre à la question.
Grégoire Amangbégnon