Me Adrien Houngbédji est en route pour occuper, pour la 3è fois, le poste de président du bureau de l’Assemblée nationale. Le vote de ce mardi, 19 mai 2015, semble désormais tourné en sa faveur.
L’opposition, vaille que vaille, resserre ses rangs pour gagner le perchoir à l’Assemblée nationale, 7è législature. Les partis et alliances de partis de l’opposition seraient en train de réunir le nombre nécessaire de députés pour faire élire leur candidat unique, en la personne de Me Adrien Houngbédji. Ceux qui étaient annoncés comme des indécis ont clairement choisi leur camp. C’est le cas de l’honorable Atao Hinnouho. Entre temps annoncé du côté de la mouvance présidentielle, il a démenti les rumeurs samedi dernier après avoir rendu visite au président du Parti du renouveau démocratique (Prd), le candidat de l’opposition. A l’occasion, l’honorable Hinnouho a clairement signifié qu’il n’était jamais allé dans le camp Yayi. Il a officiellement annoncé ce choix par une déclaration faite hier, lundi 18 mai. «Le parti Resoatao est un parti résolument ancré dans l’opposition depuis toujours», a-t-il réaffirmé. La Renaissance du Bénin (Rb), même si sa position était déjà connue, a tenue à réaffirmer son soutien à Me Adrien Houngbédji à travers la déclaration faite hier au siège du parti par son président, Léhadi Soglo. Le dimanche 17 mai dernier, le bureau exécutif national de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And), dans une déclaration, a dénoncé les pressions que Boni Yayi est en train d’exercer sur certains de ses députés dans le but de les récupérer au profit de son candidat. L’And de l’honorable Valentin Aditi Houdé entend, en tout cas, mettre tout ce qui est de son pouvoir en œuvre pour faire revenir ses députés approchés dans la droite ligne de ses idéaux. L’Alliance Soleil est déjà en bloque derrière Me Houngbédji. Les députés de l’Alliance Abt aussi. L’Union fait la nation, c’est une évidence. Que dire des députés des Forces démocratiques unies (Fdu) du président Mathurin Coffi Nago ! Des partis et alliances de partis qui ont fait campagne contre le projet de révision de la Constitution du pouvoir en place et qui n’entendent nullement dévier de ce chemin dans la perspective de la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale. Autrement, le compte semble être bon du côté de l’opposition. Le scrutin devrait donc être une formalité. Seulement, en politique, tout est possible. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ourse avant de l’avoir tuée. La politique au Bénin répond parfaitement à cet adage.
Jean-Marie Sèdolo