42 voix contre 41 pour Komi Koutché)
La bataille pour le contrôle du perchoir de l’Assemblée nationale a tenu ses promesses. Face à Komi Koutché, pour un vote qui a commencé tardivement hier, le président Adrien Houngbédji remporte une victoire sur le fil. Le candidat de la mouvance, qui n’a pas démérité, a obtenu 41 voix contre 42 pour l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2011.
42 voix contre 41. C’est le verdict à l’issue du vote des députés pour désigner le président de l’Assemblée nationale. La victoire de Me Adrien Houngbédji est la conséquence logique du vote-sanction des populations à la mouvance présidentielle le 26 avril dernier. La victoire de Houngbédji, en vérité, était attendue par le pays tout entier qui voulait tourner la page Boni Yayi. L’actuel chef de l’Etat a commencé à inquiéter sérieusement son peuple. Face à ses nombreuses dérives dictatoriales, les Béninois ont souhaité une nouvelle alternative. Le pouvoir devait arrêter le pouvoir, selon l’expression de Montesquieu. Qui mieux que le leader du PRD pouvait incarner cette alternative. Lui, battu par un K.O contestable en 2011, lui qui a patienté dans la douleur, la ferveur, en rongeant son frein, a fini par remporter une victoire certes, symbolique, mais lourde de sens. Une victoire obtenue à l’arrachée, mais qui signifie le retour à la démocratie. La primauté du droit sur la force et le retour aux valeurs et à l’éthique, nous l’espérons.
A partir de ce moment, le rêve d’une révision opportuniste de la constitution est terminé. Le bradage des entreprises d’Etat sera stoppé. Une nouvelle ère s’ouvre pour le Bénin et sa démocratie. Houngbédji a tout simplement été le meilleur dans ce duel singulier entre Yayi et lui.
Brice Ogoubiyi