Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur Nassirou Bako-Arifari a procédé hier mercredi 20 mai, au lancement de l’atelier de validation du rapport de l’étude sur la relance des activités de l’Institut des relations internationales et des études stratégiques (IRIES). C’était en présence du représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et du directeur général de l’IRIES.
Doter le Bénin d’un cadre approprié de formation, de réflexion et d’analyse stratégique sur les questions de politique internationale, de sécurité, de défense et de développement. C’est l’objectif du rapport dirigé par Christine Dessouches, ancienne fonctionnaire de l’Organisation internationale de la Francophonie, sur la relance des activités de l’Institut des relations internationales et des études stratégiques (IRIES) et dont la validation a fait l’objet de l’atelier d’hier.
Pour le directeur général de l’IRIES, Charles Moumouni, l’Institut est au-dessus de tout système partisan et des clivages politiques. «Il incarne l’appel du drapeau face aux défis et aux menaces, mais aussi aux opportunités qui se présentent au Bénin dans l’arène internationale. Le Bénin peut être petit par sa superficie, ses ressources naturelles et sa démographie, mais très grand par sa diplomatie», a-t-il estimé.
Charles Moumouni a invité toutes les forces vives de la nation à œuvrer pour le rayonnement du Bénin à l’extérieur.
El Hadj Fall, conseiller économique du PNUD au Bénin, pour sa part a indiqué que les nouveaux défis qui entourent le Bénin se présentent avec de plus en plus d’acuité et nécessitent d’adapter les instruments du pays face à ses évolutions. Pour lui, la persistance de la pauvreté, l’instabilité politique et institutionnelle des cadres démocratiques dans certains pays de la région, notamment en période électorale ainsi que les changements climatiques figurent parmi les défis qui appellent une démarche concertée de réflexion. D’où l’intérêt d’un institut de relation internationale. «L’IRIES est pour nous un instrument capital qui permettra au Bénin de se doter de capacités d’analyses, de recherches, et de réflexions stratégiques et prospectives pour une diplomatie moderne et de développement », a laissé entendre El Hadj Fall.
Dans son discours de lancement, Nassirou Bako Arifari, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’extérieur, a déclaré que le Bénin projette d’asseoir une politique béninoise des autres pays et cela passe par une spécialisation des cadres du ministère. Ces spécialisations seront faites à l’IRIES qui est pour lui un institut pluridisciplinaire de hautes études comme ceux des puissances occidentales. C’est pourquoi, selon le ministre Nassirou Bako Arifari, il doit se positionner comme celui de l’Afrique de l’Ouest francophone puisque celle-ci n’en dispose d’aucun à ce jour.
Sênoudé P. TOMETISSI