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Election de Houngbédji à la tête de l’Assemblée nationale : Amertume chez les Fcbe de la 8ème circonscription
Publié le jeudi 21 mai 2015  |  Le Matinal
Maïtre
© Présidence par DR
Maïtre Adrien Houngbédji reçu par Boni Yayi au palais de la Marina
Vendredi 12 juillet 2013. Palais de la Marina. Le président Boni Yayi a accordé une audience à Maïtre Adrien Houngbédji.




Le choix de Adrien Houngbédji au perchoir de l’Assemblée nationale le 20 mai 2015 contre Komi Koutché n’a pas laissé indifférente la population de la ville de Parakou. Plusieurs citoyens très proches de la coalition de l’opposition ont manifesté leur joie. Pendant ce temps, l’amertume a gagné le camp des partisans des Forces cauris pour un Bénin émergent de Parakou, la 3ème ville à statut particulier du pays.


Le président Adrien Houngbédji est depuis le mercredi 20 mai 2015, le nouveau maître de l’Assemblée nationale du Bénin pour la 7ème mandature. Après les résultats issus du vote des députés, plusieurs citoyens de la ville de Parakou, membres de la coalition de l’opposition ont laissé éclater leur joie par diverses manières. Certains ont manifesté à travers des concerts de klaxons au petit matin de ce mercredi. D’autres ont préféré se retrouver dans les buvettes pour commenter la victoire l’opposition. Mais, pour nombre de citoyens, l’élection de Adrien Houngbédji au perchoir est saluée comme une victoire du peuple sur la dictature que le régime de Yayi Boni tente d’imposer aux Béninois depuis quelques années. Selon certains partisans de l’opposition, ce choix au perchoir traduit la preuve que la démocratie béninoise peut toujours survivre malgré les atermoiements et les coups qu’elle reçoit des uns et des autres. D’autres ont même affirmé que Dieu est politique puisqu’il veille sur le Bénin. D’ailleurs, ceux-ci ont appelé à l’union sacrée de l’opposition afin, confient-ils, d’arrêter l’imposture, la gabegie, la forfaiture et les scandales de tous ordres qui ont jalonné le régime actuel. Du côté des partisans de la mouvance au Pouvoir, l’amertume a fait place à une joie précocement annoncée. Ils se disent déçus des résultats. La tristesse et l’émotion ont gagné le camp des Fcbe et de ses alliés. Dans le rang des politiques, cela ne se comprend pas. C’est le cas de Chabi Sika Karimou, député Fcbe de la 6ème mandature, qui n’a pas caché son émotion lors d’une intervention sur une radio de Parakou. Il a dit être sous le choc et est très désolé. Il a conclu que c’est aussi cela la vie politique avant de prédire que la mouvance fera tout pour rebondir. Le député Rachidi Gbadamassi a soutenu sur les antennes de quelques radios de Parakou qu’il voyait le danger venir dans la maison des Fcbe. A en croire ses propos, la perte du perchoir est due aux problèmes internes liés au choix du candidat. Le député élu de la 8ème circonscription a confié que la fin de mandat de tout régime est souvent compliquée. Il avoue que c’est pour ne pas tricher avec sa conscience qu’il est allé remettre sa procuration au chef de l’Etat. Comme dans un combat de boxe, les partisans de Yayi Boni sont sous le choc après l’échec de leur candidat pour le perchoir.

Clément Dognon (Br Borgou-Alibori)
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