Une mission de consultants dépêchée au Bénin par l’UNESCO a identifié au niveau de certaines instances de pilotage comme la Commission nationale pour l’emploi (CNE), le Conseil national pour l’apprentissage (CNA) et le Conseil national de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (CNETFP), plusieurs dysfonctionnements. Les acteurs y intervenant ont donc des besoins en renforcement de capacités. Et c’est la raison d’être de l’atelier d’identification desdits besoins, organisé hier, mercredi 20 mai à Cotonou en présence de plusieurs responsables de l’UNESCO.
L’atelier organisé hier fait suite à la mission conjointe dont l’objectif est d’apprécier le niveau d’avancement du programme CapEFA au Bénin, afin de procéder à des réajustements. En réalité, le Bénin fait partie des 28 pays à travers le monde qui bénéficient dudit programme. Lequel est un mécanisme de financement extrabudgétaire financé par des ressources extraordinaires autour d’un programme qui se concentre sur quatre domaines prioritaires. Il s’agit, précise Rokhaya Diawara Fall du bureau régional d’Abuja de l’UNESCO, de la planification stratégique et l’analyse sectorielle de l’éducation, de la formation des enseignants, de l’alphabétisation et l’éducation non formelle et enfin de l’enseignement et la formation technique et professionnelle. A travers ce programme, souligne-t-elle, « l’UNESCO accompagne la mise en œuvre des stratégies des ministères en charge de la Formation technique et professionnelle, de l’Emploi, du Travail, et de la Fonction publique dans une vision holistique de l’éducation ». Celle-ci a indiqué dans son mot introductif à l’atelier organisé hier, qu’il « ne sera pas possible de relever les défis de l’éducation, de la formation et de l’emploi/insertion, donc forcément de la création de richesses… sans au préalable régler la question de la coordination, de cohérence et de disposition de ressources techniques, humaines et financières ». Et c’est dit-elle alors, tout le sens de cet atelier de partage. Lequel réunit outre les partenaires techniques et financiers et les délégations de l’UNESCO venues de Dakar, d’Abuja et du siège de Paris, des acteurs de la Commission nationale pour l’emploi (CNE), le Conseil national pour l’apprentissage (CNA) et le Conseil national de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (CNETFP).
«Avec l’appui technique des consultants, nous avons aujourd’hui un diagnostic de la situation et une analyse des goulots d’étranglement… », a expliqué Rokhaya Diawara Fall. En se réunissant, ces acteurs ambitionnent surtout d’identifier les besoins en renforcement de capacités, de proposer un modèle de cadre de concertation et de pilotage et d’y intégrer certaines modifications. En fait, il urge pour eux d’identifier des solutions appropriées aux maux identifiés par les experts, auteurs de la mission qui a précédé ledit atelier. C’est d’ailleurs la plus grande attente exprimée par le secrétaire général du ministère en charge de l’Enseignement secondaire, Sanni Sourakatou. Face à ces problèmes, insiste-t-il, il faut des réponses spécifiques. Ainsi, les travaux de l’atelier organisé hier se sont accentués autour de la présentation des instances, de la synthèse du rapport faisant état des besoins en renforcement de capacités, au niveau de chacune d’elle… suivront des travaux en groupe et des débats, ainsi que la présentation de l’option d’appui de l’UNESCO et des discussions, sans oublier le compte rendu général de l’atelier.