Le Bénin fait sa première sortie le 13 juin prochain face à la Guinée Equatoriale à Malabo. Malheureusement, la crise que traverse notre pays constitue une entrave pour la préparation du onze national. Agrément de la tutelle retiré, siège de la Fbf toujours militarisé, pas d’entraîneur, pas de sélection nationale. Tous les ingrédients sont réunis pour un échec retentissant des Ecureuils à un mois de leur match inaugural. Apparemment, le déplacement au Bénin de Primo Corvaro, émissaire de la Fifa, chargé de la gestion des associations nationales n’a guère émoussé l’esprit destructeur du football national de Safiou Idrissou Affo, le ministre des sports. Pour ne pas être comptable de ce naufrage collectif qui se prépare, le Comité exécutif de la Fbf que dirige jusqu’à nouvel ordre, l’honorable Augustin Ahouanvoèbla s’est réuni dans un hôtel de la place à Porto-Novo pour analyser dans quelle mesure sauver les meubles malgré le mutisme du ministère des sports. A cette occasion, les membres de ce Comité exécutif ont reconnu à l’unanimité que le Bénin est très en retard quant à la préparation de son onze national. A cet effet, puisque le bout du tunnel tarde à se faire voir, ces membres ont décidé de prendre leur responsabilité en pré-convoquant avec l’appui des techniciens en la matière, les joueurs qu’ils jugent en forme pour le moment pour ce rendez-vous majeur du football africain.
Le ministre Affo dresse le lit de l’échec des Ecureuils
Ce ministre qui semble foncer tête baissée se serait prononcé hier sur le canal estudiantin, Radio Univers quant à la participation des Ecureuils à ces éliminatoires. A l’en croire, le Bénin jouera bel et bien son premier match face à la Guinée Equatoriale le 13 juin prochain. Alors, la question que bon nombre d’observateurs se posent est de savoir comment ? Une question légitime puisque, sans agrément qu’il a retiré à la Fédé, sans championnat qu’il a suspendu depuis plus d’un mois, sans entraîneur qu’il a limogé, comment jouer ? De deux choses, l’une. Soit, le ministre Affo veut jouer des pieds et des mains pour faire conduire manu militari l’expédition équato-guinéenne par un machin qu’il va certainement échafauder où les officiels seront plus nombreux que les footballeurs. Or, ce que ces cadres et lui ignorent, c’est que le seul interlocuteur valable et légitime avec qui la Caf et la Fifa composent, c’est la Fédé dont le mandat est toujours en cours. Ces instances n’ont rien à cirer avec le gouvernement. Un principe sacro-saint qu’a réaffirmé le Suisse Primo Corvaro, l’émissaire de la Fifa, lors de son passage au Bénin. L’autre alternative, c’est que ce ministre fera amande honorable en retournant l’agrément à la Fédé et demander diligence. Dans un cas comme dans l’autre, il y a un dénominateur commun. Les résultats importent peu pour ce ministre. Son souci est ailleurs. Mais, ça va se savoir.
Bachirou ASSOUMA