Le processus de désignation du tout nouveau roi de Parakou devrait connaître son épilogue hier jeudi 21 mai avec le choix du successeur d’Akpaki Boukoukinnin II décédé en septembre 2014. Mais c’est dans une confusion totale faite de contestations et de menaces que s’est achevée la réunion du collège électoral de neuf membres qui a siégé dans la soirée d’hier aux résidences Coteb à Parakou.
A la fin de la séance placée sous haute surveillance policière, Bininsi Worou Massiya Abou aurait été désigné parmi 14 candidats en lice et provenant de cinq lignées royales. D’autres évoquent le nom de Yo-Sounon Massiya Aboubacar qui serait la même personne. Le processus de désignation de cet alpha âgé de 57 ans, résidant à Baka Assagbinin à la périphérie de Parakou, est aussitôt contesté par les autres candidats et leurs partisans. Certains menacent même quiconque oserait mettre pied dans la case ronde du palais royal pour prétendre subir les cérémonies et rites devant conduire à son intronisation. Une vive tension règne désormais entre les frères et sœurs qui reconnaissent le trône de Parakou comme leur patrimoine ancestral.
La succession à ce trône a toujours donné lieu dans le passé à une guerre sans merci qui décime les prétendants les moins « puissants » ainsi que leurs femmes, enfants et autres proches. L’on se rappelle que le successeur d’Akpaki Dagbara décédé en 2004, n’a été connu qu’en 2012, soit huit ans après sa mort. L’instituteur à la retraite et ancien député à l’Assemblée nationale, Akpaki Boukoukinnin II, de son nom à l’état civil, Barthélémy Bourou, n’aura régné que deux ans, après avoir pris le trône trois mois seulement après la mort de son principal rival.
Affaire à suivre !