La coalition Union fait la Nation (Un), première force politique de l’opposition au Bénin, s’impose désormais. Mieux que par le passé, cette Alliance atteint, depuis peu, ses objectifs de départ. Mais, cela n’aurait été possible si elle ne s’ouvrait pas aux personnes extérieures.L’Union fait la Nation évolue progressivement vers le pouvoir recherché depuis des années. Les échecs de l’année 2011 n’ont pas baissé l’ardeur des responsables de cette coalition qui se remet déjà. Antoine Idji Kolawolé, Lazare Sèhouéto, Séfou Fagbohoun, Jude Lodjou, Basile Ahossi, Théophile Montcho et tous les autres peuvent désormais être fiers d’être restés fidèles à cette union. Mais, un regard analyste des récents succès de cette coalition laisse apercevoir que, plus elle s’ouvre, mieux, elle réussit. Pour exemples, les positionnements de certaines personnes sur la liste de l’Un ont permis de faire le score qui a donné 13 députés. A Cotonou, l’ouverture faite à Candide Azannaï, Joseph Djogbénou et Patrice Nombimè a été positive. Le même constat est fait au niveau de Calavi où Claudine Prudencio a élue sur la liste Un. A vrai dire, ces différentes élections n’ont pas été les efforts de la coalition Un, mais plutôt des personnes positionnées. C’est vrai que l’Un est connue à Cotonou. Mais, pouvait-elle obtenir trois sièges si Candide Azannaï n’avait pas travaillé en qualité de tête de liste ? Le poids politique et le travail personnel de Claudine Prudencio a permis d’avoir un siège à Calavi dans la 6ème circonscription. Cela ne veut pas dire que l’alliance Un ne vaut rien. Mais, elle a eu un résultat grâce à sa collaboration avec des acteurs politiques qui ne sont pas forcément ses membres. Cette stratégie adoptée par la coordination de l’Union fait la Nation a permis aussi de porter au perchoir Me Adrien Houngbédji. Il n’est pas de l’Union fait la Nation et n’a pas la majorité des députés de l’opposition. C’est l’Un qui a obtenu cette majorité ; mais pour conquérir le perchoir, ses responsables ont bien fait de s’allier avec le Parti du renouveau démocratique. Le résultat est positif et doit servir de leçon. La marche engagée au niveau de cette coalition politique ne doit pas s’arrêter. Il vaut mieux contrôler que de perdre. S’il faut continuer par s’ouvrir aux personnes extérieures pour avoir la victoire, l’Un doit le faire. La grande bataille qui reste à mener par Bruno Amoussou et ses alliés est la conquête du Pouvoir exécutif en 2016. C’est un grand défi à relever pour que vive l’Union au Bénin. Et donc, la logique de collaboration doit demeurer. Tel que des gens ont accepté s’éclipser au sein de l’Un pour que le perchoir soit décroché, le même sacrifice doit être fait.
Un candidat unique pour l’Un mais….
L’important pour l’Union fait la Nation, aujourd’hui est de tout faire pour contrôler le Pouvoir exécutif à partir de 2016. Ce sera l’apothéose. Et c’est l’espoir de tous. L’idée d’avoir un candidat unique est bonne. Mais, il importe de savoir qui présenter pour ne pas échouer. Si à la mouvance présidentielle, Yayi Boni a raté le perchoir, c’est bien parce que le candidat présenté n’a pas fait l’unanimité au sein de sa famille politique. Les derniers développements de l’actualité en sont les preuves. Le candidat de l’Union fait la Nation à la présidentielle prochaine ne doit pas être un aventuriste. Il ne doit pas être un rêveur. Il ne doit pas être quelqu’un qui veut tenter sa chance ou quelqu’un qui veut se faire une carte de visite. Ce candidat doit vraiment remplir les conditions qu’il faut pour se faire élire président de la République du Bénin. Il doit être vraiment l’homme qu’il faut pour le Bénin et non quelqu’un qui veut y aller parce qu’il n’y a personne. L’Un a donc intérêt à bien mûrir sa question de candidature unique et se rappeler que l’ouverture vers des gens de l’extérieur avait déjà permis d’avoir des résultats positifs. Idji Kolawolé, Lazare Sèhouéto, Séfou Fagbohoun et autres n’ont pas droit à l’erreur. Si l’opposition fait tout cela et perd le Pouvoir en 2016, tous les efforts auront été vains. Une candidature unique, oui. Mais, il faudra tendre la main à d’autres personnes d’autres partis et alliances politiques et, pourquoi pas à d’autres candidats de taille ; car, le défi, c’est tout sauf un pro-Yayi au Pouvoir en 2016.
Félicien Fangnon