Deux jours de travaux pour décortiquer les réussites des élections législatives du 26 avril dernier, disséquer les failles, analyser les ratés, amplifier les innovations et tirer les conclusions y afférentes afin de réussir dans l’imminence les élections municipales, communales et locales et à moyen et long termes, disposer d’une boîte à outils et même d’une jurisprudence et d’une expertise avérée pour réussir tout processus électoral. Depuis hier jeudi 21 mai, la Commission électorale nationale autonome (CENA) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sont réunis à Agoué, pour cet exercice à travers un atelier d’évaluation qui prend fin ce jour.
Sont réunis depuis hier à Agoué, dans le cadre de l’atelier national d’évaluation des élections législatives du 26 avril dernier, la plupart des acteurs majeurs qui ont eu la responsabilité de son organisation. En dehors des experts du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), des responsables et du personnel de la Commission électorale nationale autonome (CENA), le coordonnateur du Centre national de traitement (CNT), les directeurs des cellules d’appui, les coordonnateurs d’arrondissement, des acteurs de la Société civile… et bien d’autres acteurs prennent part à cette rencontre qui vise à faire le point des législatives. Elections qui ont nécessité une forte implication du PNUD, et qui, aux dires de la représentante résidente de l’institution au Bénin, n’est pas moins une réussite. Cette réussite, Rosine Sori Coulibaly la range sur le compte de la synergie d’actions des acteurs directs et indirects qui ont travaillé pour l’organisation de cette élection. Et pour des élections crédibles, celle-ci estime qu’il faut une évaluation « de l’important travail qui a abouti au bon déroulement » des dernières législatives. A vrai dire, l’implication du PNUD dans l’organisation des élections au Bénin relève d’une tradition. Et même si hier, Rosine Sori Coulibaly a épargné les participants à cet atelier de l’historique des relations entre son institution et les organismes nationaux d’organisation des élections, ce n’est pas pour ne pas admettre que le PNUD constitue un pilier majeur à cet effet.
Un tremplin idéal pour des solutions participatives
Ce qui importe pour la représentante résidente, c’est d’une part, de reconnaître l’engagement et le dévouement des organisateurs du scrutin du 26 avril dernier et de décerner par la même occasion, un satisfécit à la CENA qui, dans le délai imparti, «a fait un excellent travail». Certes, «tout n’a pas été parfait et les acteurs ont conscience de la nécessité des dysfonctionnements structurels et organisationnels». D’où, insiste-t-elle, l’organisation de cet atelier qui apparaît pour elle comme «le creuset approprié» pour passer au crible les réussites et ratés, mais aussi le «tremplin idéal pour trouver de façon participative et consensuelle» les solutions y afférentes.
«Défis opérationnels de la planification des besoins et d’acquisition des matériels et équipements électoraux», «défis opérationnels de la sécurisation du patrimoine électoral, du déploiement logistique et de la centralisation des résultats», «défis opérationnels de la communication, des relations publiques et du recrutement des agents électoraux», «défis opérationnels de la conception des documents électoraux, de la formation et du suivi des agents électoraux», «observation des élections par la plate-forme des OSC: constats et recommandations», «élections municipales, communales et locales : enjeux et défis», «contribution des experts du PNUD pour améliorer les performances de la CENA » et enfin « leadership et travail en équipe» constituent les thèmes des huit communications qui seront présentées au cours des travaux. Et comme on peut le voir, il s’agit d’une manne assez consistante pour «prévenir les crises post-électorales», dira le président de la CENA, Emmanuel Tiando. Même si les siens et lui ont déjà fait leur évaluation en interne, celle qui se tient depuis hier en collaboration avec le PNUD ne semble pas être un exercice de plus pour lui. Bien au contraire, il s’agit d’un exercice qui permettra de mieux organiser les élections municipales, communales et locales, annonce-t-il.