Boni Yayi à l’usine de montage de tracteurs de Ouidah : la société Bénin Tracteurs bientôt mise en place

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Publié le samedi 23 mai 2015 | ORTB

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Tracteurs

Le chef de l'Etat s'est rendu jeudi 21 mai 2015 à l'usine de montage de tracteurs de Ouidah. L'usine dont Boni Yayi a obtenu la création suite à une visite en Inde, doit être gérée par une société mixte ayant pour actionnaires le Bénin (49 %) et la société indienne Angelique international (51 %). Mais plusieurs mois après son inauguration en décembre 2014 puis la sortie de ses cent premiers tracteurs montés, l'usine n'est pas encore mise sous la responsabilité de la société à créer dénommée Bénin Tracteurs. Et le matériel neuf produit est exposé aux intempéries. Ce sont ces problèmes qui ont poussé le chef de l'Etat à faire un énième déplacement.

Pour Boni Yayi, il fallait faire cette visite pour jeter les premières propositions qui pourraient être validées comme décisions lors d'un conseil des ministres dédié à la question de la mise en place de Bénin Tracteurs. Déjà, à la faveur d'une séance tenue au sein de l'usine après le tour des installations, le président de la République a fait savoir que l'Etat cédera progressivement ses parts aux privés et aux collectivités locales.

Sur la question de l'écoulement des tracteurs montés, il faut aussi décider du mécanisme de cession. Là-dessus, le ministre en charge des OMD, a clairement recommandé qu'ils soient directement cédés aux zones agricoles qui en le plus besoin au lieu de les entreposer encore.

Le ministre de l'Agriculture a abondé dans le même sens confiant que les producteurs sont prêts à les acheter. Issa Azizou a fait le point des demandes déjà exprimées et qui sont largement au-dessus de l'offre. Pour 100 tracteurs disponibles, plus de 100 demandes viennent du département de l'Atacora et encore plus des départements du Borgou et de l'Alibori. Le montage de 500 autres tracteurs dans un proche avenir devrait permettre de satisfaire ses fortes demandes, a annoncé le chef de l'Etat.

Mais il faut décider aussi du prix de cession qui pourrait être de 10 millions comme au Mali pour un tracteur avec tous les accessoires : remorques, charrues et pulvériseurs. Les Banques seraient mises à contribution pour pré-financer l'achat.