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Le Matinal N° 4164 du 14/8/2013

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Pour un retour au gouvernement : Le non catégorique de Koupaki à Yayi
Publié le mercredi 14 aout 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le Premier ministre Pascal Iréné Koupaki


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Alors que le premier ministre Pascal Irenée Koupaki a bel et bien claqué la porte de son gouvernement avant sa dissolution, le Chef de l’Etat Yayi Boni a tenté de le ramener sur sa décision. Mais rien ne rendra l’ancien N°2 du gouvernement flexible. Il en avait vraiment marre de vivre dans un enfer et il l’a signifié au locataire de la Marina. Le cœur libre, l’homme quitte ce navire sans gouvernail.
Pascal Irenée Koupaki aurait pu faire partie de cette fameuse liste des membres du nouveau gouvernement (composé de treize anciens et autant de nouveaux collaborateurs), que Yayi Boni a cooptés en vue de relancer sa machine profondément grippée.


Mais, le chef de l’Etat n’a pas réussi à le convaincre à renoncer à sa démission. Pascal Irénée Koupaki, qu’on ne présente plus n’est qu’en effet la caution morale et intellectuelle de la politique du gouvernement, parce qu’il en est le coordonnateur et le concepteur. Seulement, il n’en avait pas le contrôle, malgré son machin de titre de Premier ministre. Pourtant il va en défendre les fondements jusqu’au jour où, en plein séminaire gouvernemental, le dernier en date, il a été ridiculisé par le Chef du gouvernement. Pour un moins que ça, il a toujours caché ses amertumes et reporté son départ du gouvernement. Mais ce qu’il fallait, arriva pour qu’il s’en aille, exaspéré et rouge de colère.
Voilà donc un homme sur qui tout le monde (pouvoir, politiques, politologues, société civile, le chef de l’Etat en particulier) compte pour stabiliser la République qui renonce à ses attributions et décide de déposer les charges, obligeant Yayi Boni à démanteler son propre gouvernement. Ce dernier aurait fait en vain des pieds et des mains pour le rappeler à ses côtés, mais le divorce annoncé depuis est définitivement consommé. Selon nos informations, le président de la République a passé trois jours en cherchant à le dompter. Il l’a exhorté à renoncer à sa démission. Rien n’y fit. L’ancien Premier ministre a refoulé toutes les opérations de charme du Chef de l’Etat. Yayi Boni était toujours enclin à confier à Pascal Iréné Koupaki, plusieurs attributions aussi stratégiques que la coordination de l’action gouvernementale, les politiques publiques, les programmes de dénationalisation, et sans doute son poste de Premier ministre « kpayo ».

Tout ceci n’a pas suffi pour convaincre le très fâché Pascal Iréné Koupaki à se saisir de la perche. Et, bien tout ceci ne pouvait pas se transformer en un coup d’éponge magique pour effacer toutes les avanies subies. C’est pourquoi, face à ce refus catégorique, le président de la République a nommé dans la foulée, le Directeur de cabinet du Premier ministre. Antonin Dossou, fidèle collaborateur de Koupaki depuis l’arrivée de ce dernier dans le gouvernement de Yayi en 2006, est jugé suffisamment préparé par son patron pour lui succéder, mais avec un allègement des attributions. Il est nommé ministre chargé de l’évaluation des politiques publiques et des programmes de dénationalisation. Comprenons tout simplement qu’en procédant ainsi, le chef de l’Etat reconnait le savoir-faire et le management de Pascal Koupaki. Et pourtant, il ne fait pas bon de vivre avec Yayi Boni. C’est la leçon que l’ancien Premier ministre retient désormais. Lors de la passation de service à laquelle, on comptait très peu de proches du chef de l’Etat, Pascal Koupaki a déclaré qu’il quitte le cœur libre et tranquille. Comme quoi, c’est la libération. Un grand soulagement.

Fidèle Nanga

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