Ce ministre qui semble foncer tête baissée se serait prononcé hier sur le canal estudiantin, Radio Univers quant à la participation des Ecureuils à ces éliminatoires. A l’en croire, le Bénin jouera bel et bien son premier match face à la Guinée Equatoriale le 13 juin prochain. Alors, la question que bon nombre d’observateurs se posent est de savoir comment ? Une question légitime puisque, sans agrément qu’il a retiré à la Fédé, sans championnat qu’il a suspendu depuis plus d’un mois, sans entraîneur qu’il a limogé, comment jouer ?
De deux choses, l’une. Soit, le ministre Affo veut jouer des pieds et des mains pour faire conduire manu militari l’expédition équato-guinéenne par un machin qu’il va certainement échafauder où les officiels seront plus nombreux que les footballeurs. Or, ce que ces cadres et lui ignorent, c’est que le seul interlocuteur valable et légitime avec qui la Caf et la Fifa composent, c’est la Fédé dont le mandat est toujours en cours. Ces instances n’ont rien à cirer avec le gouvernement. Un principe sacro-saint qu’a réaffirmé le Suisse Primo Corvaro, l’émissaire de la Fifa, lors de son passage au Bénin. L’autre alternative, c’est que ce ministre fera amande honorable en retournant l’agrément à la Fédé et demander diligence. Dans un cas comme dans l’autre, il y a un dénominateur commun. Les résultats importent peu pour ce ministre. Son souci est ailleurs. Mais, ça va se savoir.
Laure GUEZO