La Banque africaine de développement (BAD) a déclaré samedi qu'elle allait dépenser 1,5 milliard de dollars américains en faveur de 21 pays africains fragiles. Olufunso Somorin, officiel de la politique de la BAD, a déclaré à Xinhua à Nairobi que ces dépenses s'inscrivent dans le cadre de la stratégie "Transition Support Facility" (TSF), ou Faragile States Facility (FSF), et pour traiter les facteurs d'instabilité au continent africain. "Nous allons renforcer la capacité des Etats à mettre en place des institutions efficaces de sorte qu'elles puissent fournir des services à leurs citoyens", a affirmé M. Somorin, ajoutant que les facteurs de fragilité sont aux niveaux politique, social et économique. Les régions où se concentrent les pays fragiles sont la région du Sahel, l'Afrique de la corne et les Grands Lacs. Certains pays vont bénéficier des fonds, y compris la Somalie, le Burundi, le Soudan du Sud, le Soudan, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, le Togo, la Côte d'Ivoire et l'Erythrée. La Somalie, qui souffre de la plus longue période d'instabilité, recevra 40 millions de dollars pendant les trois prochaines années, a fait savoir M. Somorin. Pour la BAD, l'Afrique doit adopter des systèmes de gouvernance ouverte et transparente pour que la distribution des ressources nationales soit équilibre, a-t-il dit. Il a affirmé que la BAD continue de faire l'évaluation de la fragilité pour savoir les facteurs et les manifestations de fragilité. La fragilité est un processus de développement inhérent et certains pays, tels que le Rwanda, sont ressortis plus forts d'éclatement de la société, a-t-il expliqué. Timothy Mkandawire, principal analyste financier de la BAD, a indiqué que le continent africain compte le plus grand nombre d'Etats fragiles au monde et que la fragilité freine les efforts pour réaliser des transformations économiques. Certains conflits civils touchent des pays voisins et perturbent les échanges commerciaux entre les Etats, a-t-il souligné, ajoutant que le nombre des Etats fragiles devrait diminuer à long terme du fait que l'intégration régionale prend racine.