Marcel de Souza en colère : Les vraies raisons d’un coup de gueule historique

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Publié le mercredi 27 mai 2015 | L`événement Précis

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Dimanche 13 avril 2014. Washington. Photo : Marcel Alain de SOUZA, Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective (MDAEP)

Lors d’une conférence de presse, le ministre Marcel de Souza a démenti avoir voté contre Komi Koutché pour le perchoir du parlement. La coordination des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) persiste et signe à travers un communiqué de presse que le ministre Marcel de Souza les a bel et bien trahis. Ledit communiqué a été rendu public le samedi 23 mai 2015 et fait la genèse de ce qui s’est passé le jour-là au palais des gouverneurs à Porto-Novo et évoque les leçons à tirer.

Lire l’intégralité du communiqué des FCBE

Les FCBE tiennent à remercier le peuple béninois pour le calme, la patience et le sérieux qu’il a observé tout au long du processus. Nous nous en serons tenus à ce constat heureux, n’était-ce la conférence de presse du ministre Marcel de Souza qui appelle à des clarifications, pour que la vérité aussi, dure qu’elle soit, puisse être connue dans son entièreté par le peuple béninois, épris de paix et de justice. Elle est nécessaire pour tirer tous les enseignements permettant d’édifier et instaurer l’éthique et la morale.

D’abord les faits dans leur chronologie :
Dans le cadre des préparatifs de l’élection du bureau de l’assemblée nationale et de son président, dans un esprit de démocratie interne, les FCBE se sont réunis au domicile de leur leader, le président de la République pour mettre en place la stratégie de la victoire. Ainsi, les députés élus ont retenu ensemble ce qui suit :
Le principe de procuration afin de simplifier et de sécuriser le vote au sein de notre groupe. Les procurations signées par tous, y compris le ministre Marcel de Souza ont été assorties d’un serment prononcé devant le président de la République et qui se résume au respect du leadership du président Boni Yayi, à la fidélité aux FCBE lors du vote et l’engagement à défendre la paix dans notre pays.
Ensuite, par fidélité au président et confiant en sa clairvoyance, tous les députés ont démocratiquement accepté de lui laisser le pouvoir discrétionnaire de répartir les procurations. Alertée de l’existence de défiance de certains ministres à l’égard du ministre Komi Koutché, nonobstant sa désignation consensuelle pour défendre les couleurs des FCBE, du fait de ses capacités, sa jeunesse et surtout de sa non candidature aux présidentielles de 2016, le président a obtenu des ministres députés à l’exception de ceux pressentis à faire partie du bureau de l’Assemblée nationale de donner leur procuration. Sur cette base, tous les députés se sont rendus à l’hémicycle et laissant place uniquement à partir de quinze heures aux seuls députés détenteurs de procurations. Le ministre Marcel de Souza a boudé et n’a quitté les lieux que sur intervention du député Soumanou Alassane.
Après les hésitations connues de tous, le vote a fini par être enclenché par la doyenne d’âge. Le ministre Komi Koutché a alors lu les procurations pour la mouvance et le député Atao pour l’opposition. C’est au moment où le député Atao se livrait à cet exercice aux environs de minuit, que contre toute attente, et malgré toutes les promesses faites au président de la République et au groupe. Cette présence soudaine et inattendue a été aussitôt signalée par le député Ahouanvoébla de l’opposition à la doyenne d’âge qui a semblé la trouver inopportune. C’est alors que le député Djogbénou toujours de l’opposition supplie la doyenne d’âge d’accepter cette présence au motif qu’elle annulait la procuration. Certains députés de la mouvance ont entrepris de dissuader le ministre Marcel de Souza de faire fi de la procuration qu’il a donnée. Il opposa un refus net en dépit de l’intervention du président de la République.

Analyse des faits et leçons pour notre peuple et sa jeunesse
Lors de sa conférence de presse, le ministre Marcel de Souza essaya avec véhémence et sans aucune retenue de faire partager qu’il a passé outres les consignes de procuration parce qu’il s’est senti frustré et humilié. Il affirme urbi et orbi qu’il est resté fidèle dans son vote. Comment espère-t-il pouvoir faire avaler une telle couleuvre au peuple béninois ?
Le ministre Marcel de Souza n’a été aucunement frustré ni humilié car les faits sus-indiqués montrent que le principe de procuration est consacré par un processus de démocratie interne. Et mieux, il est assorti d’un serment de respect et de fidélité au président de la République. Son irruption soudaine au moment où l’alerte a été donnée à la mouvance que consciente d’être dépassée d’une voix, l’opposition a décidé de débaucher un député de la mouvance quelqu’en soit son prix. En effet, comme par hasard, et tel Britus contre César son bienfaiteur, notre camarade sort et frappe, avec pour conséquence cette différence d’une voix. En tout état de cause, la coordination FCBE appelle le peuple béninois et singulièrement la jeunesse à cultiver les valeurs de loyauté d’éthique et de morale et de discipline de groupe et de respect de la parole donnée.
La coordination lance un appel pressant à tous les militants pour se mobiliser et consolider nos forces en vue de poursuivre le combat démocratique et patriotique de construction du Bénin, dans la paix et l’unité nationale.
Enfin, la coordination FCBE félicite le bureau de l’Assemblée nationale et le président Adrien Houngbédji, président de tous les députés, et souhaite bon vent à la 7ème législature
La Coordination des Forces Cauris pour un Bénin émergent.