Le composante 2 du Projet de services décentralisés conduits par les communautés (PSDCC) porte sur un programme pilote de filets sociaux dont l’objectif est de tester une approche de soutien à la consommation et aux revenus des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables. Hier, mardi 26 mai, ledit projet a été officiellement lancé à Cotonou. Et comme on pouvait s’imaginer, c’était en présence des bénéficiaires, venus nombreux se convaincre du début de la fin de leur extrême précarité.
Même s’ils étaient habillés des tee-shirts à eux offerts pour la circonstance du lancement officiellement du Programme pilote de filets sociaux du Projet de services décentralisés conduits par les communautés (PSDCC), on pouvait aisément s’apercevoir, rien qu’à travers leur tenu que les centaines de personnes qui ont effectué le déplacement de ladite cérémonie ont un besoin vital pressant à solutionner. Certes ils n’étaient pas mourants, encore moins désespérés, mais le besoin et le manque se sentaient en eux et c’est justement pour mettre fin à cette situation que ce projet a été conçu. Treize mille chefs de ménage répartis à travers 125 villages en seront bénéficiaires dans douze communes du Bénin (Adja-Ouèrè, Avrankou, Banikoara, Comè, Cotonou, Djakotomey, Djougou, Glazoué, Kouandé, Tchaourou, Zakpota, Zè).
Par bénéficiaire, il est prévu un transfert inconditionnel de 3500F Cfa représentant 10% des dépenses courantes du ménage par mois pour une durée de 24 mois. Cet apport destiné à des ménages ciblés suivant un recensement et un processus rigoureux et très strict vise à aider les personnes vulnérables « face aux impacts des inondations cycliques» et surtout «pendant la période de soudure qui couvre les mois de mars, avril, mai et juin chaque année». En clair, il s’agit d’une trouvaille pour aider les familles qui vivent dans l’extrême pauvreté à ne pas sombrer, et qui vise par ailleurs, selon ses initiateurs, «à réagir contre l’accroissement de la pauvreté». Il est donc «digne d’intérêt au regard de la cible qu’il impacte, des résultats qu’il a produits et de son importance», dira toute euphorique, le ministre en charge de la Famille, Naomie Azaria à l’occasion du lancement. Comme elle, Isidore Gnonlonfoun en charge du ministère de la Décentralisation, y voit pour les bénéficiaires, un moyen de faire face aux besoins vitaux qui sont les leurs. Le montant global du programme pilote de filets sociaux est évalué à deux milliards cinq cent millions F CFA et il est financé par la Banque mondiale dont le représentant à l’occasion de la cérémonie de lancement a mis en exergue les avantages qui y sont contenus pour les bénéficiaires. Lesquels, hilares face à ce nouveau projet qui leur permet de tourner dos à l’extrême pauvreté, ont reçu hier, les premiers transferts monétaires à eux destinés des mains des autorités présentes.