Un atelier de renforcement de capacités sur le code électoral s’est tenu hier mardi 26 mai à Parakou au profit de certains acteurs ciblés du Borgou-Alibori. Il est organisé par l’ONG Droits de l’Homme, Paix et Développement (DHPD-ONG) en vue de permettre l’appropriation du dispositif électoral par toutes les couches sociales.
Faire en sorte que le nouveau code électoral en vigueur soit connu de tous et qu’il ne soit seulement le bréviaire de la seule classe politique, c’est le but visé à travers la série d’ateliers départementaux initiée par DHPD-ONG et dont l’étape du Borgou-Alibori a réuni hier une trentaine d’acteurs ciblés du Borgou-Alibori. La rencontre tenue à Parakou est la deuxième après celle de l’Atlantique-Littoral qui s’est déroulée vendredi 15 mai dernier à Cotonou. «Les élections locales, communales et municipales dans le nouveau Code électoral béninois : l’essentiel à savoir, attitudes citoyennes» et «Le Code électoral et les récentes élections législatives au Bénin : leçons apprises et approches de solutions», sont les deux modules qui ont constitué la charnière de l’atelier. Membres des structures impliquées dans l’organisation des élections, représentants de partis politiques, femmes leaders, journalistes, syndicalistes, leaders d’opinion et autres membres d’Organisations de la Société civile (OSC), ont passé en revue quelques dispositions de la loi n°2013-06 portant code électoral en République du Benin, riche de 470 articles.
Dans sa présentation du premier module, Landry Ganyè, secrétaire général de DHPD-ONG, a insisté sur les règles qui régissent les élections devant permettre de désigner les conseillers de village ou de quartiers de ville, les conseillers communaux ou municipaux. Pour être éligible à ces élections, il faudrait être âgé d’au moins 18 ans, alors que pour les élections législatives et présidentielle, il est requis d’avoir respectivement 25 ans et 40 ans au moins. L’impossibilité légale de cumuler le mandat d’élu local ou communal avec d’autres fonctions publiques telles que celles de président de la République, de député, de membre de gouvernement, de chef d’entreprise, de président de Conseil d’administration, est évoquée par les textes. L’obligation de s’abstenir de tout affichage relatif à l’élection en dehors des emplacements spéciaux attribués à chaque candidat, le respect strict du calendrier de la campagne électorale, la défense d’empêcher ou d’intimider de quelque manière que ce soit, les dérogations spéciales liées au vote, ont été également soulignés.
Règles préétablies foulées au pied
Mais, force est de constater que nombre de ces règles préétablies ont été foulées au pied lors des élections législatives du 26 avril dernier, fait observer Maryse Glèlè Ahanhanzo, facilitatrice de DHPD-ONG. Les injures, menaces, intimidations et invectives au cours de la campagne électorale, l’utilisation abusive des procurations, le vote multiple, la non maîtrise du processus électoral par les agents des bureaux de vote donnant lieu à un cafouillage, notamment en ce qui concerne l’innovation relative à l’obligation de faire poser au verso d’un bulletin de vote le cachet d’identification et d’authentification, l’ouverture tardive des centres et postes de vote, sont autant d’irrégularités notées.
Après Cotonou et Parakou, des équipes de DHPD-ONG sont attendues à Natitingou ce jour et à Bohicon demain jeudi 28 mai pour la même formation, dans l’optique de mettre le citoyen au cœur du processus électoral en lui faisant connaître ses droits et devoirs en la matière, surtout les comportements et attitudes à avoir en période électorale.
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori