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© Abidjan.net par Atapointe
Aéroport FHB d`Abidjan: arrivée du Président de la République du Bénin, Yayi Boni pour une visite d`amitié et de travail en Côte d`Ivoire. Mardi 11 mars 2014. Abidjan. Ph : Yayi Boni, Président de la République du Bénin |
Laissant courir les rumeurs d’un énième remaniement ministériel, le chef de l’Etat, Yayi Boni, a retiré à la plupart de ses conseillers et chargés de mission leurs attributions. Mais pour les confier à qui ? La réponse sera connue dans quelques jours. En attendant, revenons sur ces collaborateurs qui ne travailleront plus à la présidence de la République.
Remerciés à la faveur du Conseil des ministres du 21 mai 2015 par le chef de l’Etat, une quinzaine de conseillers et de chargés de mission sont contraints de faire leurs valises et quitter la Présidence de la République. Certains, dans l’espoir d’être rappelés, d’autres, sans doute, pour avaler définitivement le poison de la discorde. Ainsi, conseiller politique sans discontinuer, homme de tous les régimes et insatiable, Amos Elègbè n’est plus l’œil et l’oreille du président de la République. Il a pris la porte tout comme Alexandre Hountondji, conseiller à la santé de Yayi Boni, mais confondant souvent ses attributions à celles de son alter égo Amos Elègbè. Selon des indiscrétions, le coup de balai du chef de l’Etat vise particulièrement le conseiller Alexandre Hountondji qui, au cours d’une rencontre d’échanges, a lâché ne pas comprendre l’activisme du locataire de la Marina à réviser la Constitution du 11 décembre 1990. Il est allé plus loin en révélant que les caciques du régime n’ont pas approuvé la politique du chef en ce qui concerne le positionnement des candidats sur la liste Fcbe. Ces déclarations ont provoqué l’ébullition dans le cercle restreint de Yayi Boni. Ce dernier en colère décide de nettoyer son entourage, à commencer par Alexandre Hountondji. La tempête a également emporté les anciens ministres nommés « conseiller spécial » de leurs anciennes attributions ministérielles. C’est le cas de l’influente conseillère aux affaires diplomatiques, fidèle des fidèles, Mariam Aladji Boni Diallo, celle qu’on croyait indéboulonnable. Le conseiller technique à la Culture et au tourisme, chouchou des artistes, Soumanou Toléba, Désiré Adadja, le nouveau député Sabaï Katé, conseiller, respectivement à la communication et aux Ntic, puis à l’Agriculture et à l’environnement complètent la liste des indésirables de Yayi Boni. Joseph Tamégnon quitte son portefeuille de conseiller aux affaires économiques. Michel Dognon qui conseille Yayi Boni sur la gouvernance des entreprises, et Issiaka Félix Adégnika qui était nommé aux affaires sociales ont été emportés par le coup de balai. Idem pour Fred Houénou, fraîchement nommé en mars 2015, conseiller technique à la jeunesse. Quant aux chargés de mission à l’image de Aurelien Houessou, ils n’ont pas été épargnés par le vent de limogeages. La liste n’est pas exhaustive. Il y a ceux qui grincent les dents et ceux qui rient à cœur joie. Yayi Boni, maître dans l’art de la politique de deux poids deux mesures n’a pas touché certains collaborateurs, plus précisément les conseillers techniques du Conseil présidentiel de l’Investissement, dont son fils Nasser Yayi, des conseillers techniques juridiques près le Secrétariat général du gouvernement, des Conseillers techniques de l’Agence béninoise des grands travaux et des Conseillers à la sécurité à l’image de Benoît Dègla, élu député à l’issue des élections législatives du 26 avril 2015. Dans la perspective de la mise en place d’une nouvelle équipe à ses côtés, le président de la République a laissé croire que parmi les collaborateurs limogés, certains pourraient être rappelés pour continuer à le servir. Il n’est pas exclu que les rescapés montent dans le carrosse d’or en enfilant leur costume de ministre de la République. A quand ce réaménagement et ce remaniement ministériel ? Selon les informations, c’est un casse-tête pour le chef de l’Etat qui n’arrive toujours pas à trouver des collaborateurs de taille. Au milieu des concertations entreprises, il ne quitte plus presque son stylo et bloc-notes.
Fidèle Nanga
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