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Ralliement de 3 députés AND a la mouvance présidentielle : les dessous d’un procès gratuit contre Koukpaki
Publié le jeudi 28 mai 2015  |  La Nouvelle Expression
Iréné
© La Nouvelle Tribune par DR
Iréné Koukpaki, Premier ministre




Pascal Irénée Koupaki aurait débauché les députés Houdegbe, Togni et Yempabou, au profit du pouvoir. Un joli mensonge qui fait le « buzz » sur la toile et ne se dégonfle pas. La rencontre d’apaisement effectuée par l’ancien Premier Ministre chez chacun des deux protagonistes de la « bagarre » opposant Candide Azannai au Chef de l’Etat continue de nourrir la polémique.

Seul parmi les acteurs politiques à mener une démarche vis-à-vis des deux personnalités, PIK essuie depuis deux semaines des attaques vives tendant à dénier à sa visite chez le second des deux protagonistes, le Chef de l’Etat, sa noblesse pédagogique. Une manœuvre visiblement destinée à briser la crédibilité du prédicateur de la Nouvelle Conscience et jeter le doute dans l’esprit de ses partisans.

Assurément, le gabarit de ce candidat plausible à la Marina sème la trouille et les stratèges en démolition d’ascension politique se triturent les nerfs, décuplent les stratagèmes et déploient leur rouleau compresseur pour briser son élan.



Constantin AMOUSSOU

« Un mensonge répété dix fois demeure un mensonge ; répété dix mille fois, il devient une vérité ». La sadique formule de Adolf HITLER fait recette. Sur le terrain de la bataille politique, le Führer a trouvé de solides héritiers disposés à manipuler l’arme de l‘intoxication comme moyen d’accession au pouvoir.

« Dix mille fois, répéter le mensonge ». Une consigne fermement reçue et magistralement exécutée.

Et en effet, quoi de plus efficace que de faire passer le chantre de la Nouvelle Conscience comme un opérateur de transactions louches, un intermédiaire sur le marché où se vendent les consciences ?

L’intelligence destructrice déploie son génie et au laboratoire des produits toxiques, un mensonge sur mesure réputé efficace est injecté dans l’opinion pour accabler PIK, et sa posologie indique que les agents chargés de l’administrer aux patients doivent en user sans modération, pour empoisonner l’opinion et saccager l’image de celui qui passe pour Monsieur Propre.

En deux semaines de labeur accompli avec dévouement, le débriefing note pourtant une surprenante résistance de l’organisme, du corps social, contre l’ordonnance de mise à mort délivrée par les savants postés dans leur laboratoire.

On connaît désormais avec précision les commanditaires du produit nocif, l’intention qui les anime, les moyens qu’ils déploient, et leur mode opératoire. Mais il n’importe pas plus de s’attarder sur leur identité, d’autant que le temps et l’histoire savent faire droit à la vérité et livrer à la vindicte des urnes, les hommes et femmes qui ont adopté la tricherie et la méchanceté comme religion.



UN GROSSIER MONTAGE

L’opération est partie de l’idée que Octave Houdegbe est de l’arrondissement de Dékanmè, dans la commune de Kpomassè, comme Pascal Irénée Koupaki ; et que par ailleurs, il est cité, à raison en partie, comme l’un de ses partisans les plus en vue.

Le reste a consisté à triturer ces deux pièces, et à leur tricoter dessus, une combinaison de supputations à même d’être avalées par les populations qu’on présume suffisamment maniables pour gober le cocktail.

« Deux faux témoins », estime August Strindberg dans La Sonate des spectres « peuvent établir une preuve solide à condition de se mettre d’accord ».

Les acteurs et les agents de l’opération ont ainsi pu se mettre d’accord pour convaincre les Béninois, qu’eux, possèdent le don de passer entre les murs pour écouter les conversations en tête-à-tête, entre un Chef d’Etat et son ancien Premier Ministre.

Pascal Irénée Koupaki a beau compter M. Houdegbe parmi ses partisans, et M. HOUDEGBE a beau avoir choisi de rallier la mouvance après son élection, d’où vient-il que PIK lui ait suggéré ou imposé un choix ?

Dans le métier de la presse, les faits sont sacrés et l’analyse libre. Les braves gens qui luttent sur la toile pour faire échec aux tractations contre le peuple mènent une lutte noble. Sans doute, ne sont-ils tenus à des rigueurs de forme que dans les limites de leurs connaissances qu’une ardente passion peut parfois faire passer pour de la science infuse.

Mais comme s’il voyait l’invisible, Pascal Irénée Koupaki, qui surprend beaucoup, s’était refusé catégoriquement à présenter des listes aux élections intermédiaires, législatives, comme communales.

L’arbre de la Nouvelle Conscience qu’il s’emploie à planter et arroser a-t-il déjà suffisamment imprégné les dizaines de milliers de candidats potentiels aux élections locales, communales et législatives qui voudront emprunter les couleurs de la liste Bleue ?

A quel degré pourrait-il se porter garant de leurs agissements ?

En martelant officiellement et publiquement dans une émission spéciale à quelques jours des élections législatives qu’il ne soutient aucune liste, n’aurait-il pas ainsi voulu prendre nos populations à témoin, sur d’éventuels comportements ou actions qu’on voudrait bien lui imputer ?

Les auteurs de ce montage restent devoir authentifier leurs témoignages, et exhiber à tous, la boule de cristal qui les fait voir à travers les murs et exprimer sur des faits graves, des discours péremptoires.

UN AGNEAU DANS LES GRIFFES DES FAUVES

La sphère politique apparaît de plus en plus en plus comme un monde sans pitié et sans pudeur. L’admiration, l’adhésion à un leader et à ses idées cohabitent avec le rejet, la colère et la haine de ses détracteurs.

En s’attaquant à Pascal Irénée Koupaki sur le terrain éthique, les commanditaires et leurs agents exécutants ont cru pouvoir signer la mise à mort de l’Agneau Pascal, et régner en maîtres, dans la faune animalière en laquelle ils semblent avoir dessein de transformer la scène publique.

Pourtant,quand on regarde aujourd’hui le taux de chômage des jeunes sur notre continent et dans note pays, la mortalité infantile qui frappe les entreprises naissantes, on peut facilement conclure qu’au-delà de la conquête et l’exercice du pouvoir, le principal enjeu politique en Afrique, c’est l’enjeu social ; le principal moyen d’y satisfaire, c’est l’économie (le marché) ; la ressource principale, c’est l’homme.

C’est justement cet homme que PIK semble vouloir façonner à l’école de la Nouvelle Conscience, pour en faire un produit fini, capable d’incarner l’idéal exprimé par la loi fondamentale de notre pays : « Les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction publique ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement »

On sait qu’en raison de son tempérament apaisé, l’ancien Premier Ministre ne ferait pas personnellement de suite à ces attaques, tant son parcours international et national sont des témoins de ses pratiques et lui sert de réputation.

Mais on comprend aussi que le degré de pauvreté ait réduit des dizaines de milliers de nos compatriotes à se faire faux-témoins, tricheurs ou mouchards pour leur survie. La mission de déparasiter les structures du corps social devient donc un travail de longue haleine. Et même en paraissant se mouvoir à as de tortue, PIK semble avancer à son propre rythme, comme le chélonien qui avale à petits pas l’océan pour gagner le continent, après des dizaines de milliers de kilomètres, là où enfin, il trouve la bonne terre, au bon moment, pour creuser sa frayère.

Mais quand on sait, avec Paul Valéry que « chaque atome de silence est la chance d’un fruit mûr »( Charmes), la succession d’événements et d’histoires censés accabler PIK indique finalement qu’il est un « fondement ferme », un « bloc éprouvé » et qu’en dépit de l’aboiement des meutes de chiens lancés à son assaut, « tout ce qui monte, comme il eût dit lui-même, quelque part, converge ». Et c’est sans doute pour cela, peut-être, que les jets de pierres, aussi, tentent, contre la loi de la pesanteur de se soutenir dans le processus d’ascension de ceux dont, les discours et l’action convergent vers le sommet.
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