Abidjan - Akinwumi Adesina, le candidat nigérian à la
présidence de la Banque africaine de développement est sorti en tête du
premier tour de l'élection, jeudi à Abidjan, dans un scrutin où trois
candidats sont encore en lice, a constaté l'AFP.
Le ministre de l'Agriculture du Nigeria devance son homologue cap-verdienne
des Finances Cristina Duarte et le Tchadien Bedoumra Kordjé, seul francophone
encore en course.
Malgré l'indécision du scrutin, ces premiers résultats ne constituent pas
une surprise et les deux favoris des observateurs pour succéder à Donald
Kaberuka, ont pris la tête de ce premier tour.
Élu Africain de l'année en 2013 par le magazine Forbes pour ses réformes
dans le secteur agricole, M. Adesina représente un poids lourd économique du
continent. Un atout qui peut se retourner contre lui : une règle non écrite
veut que la BAD soit dirigée par des pays de petite ou moyenne taille.
Malgré son bon score, sa principale rivale, Mme Duarte, a surtout bénéficié
du vote des gouverneurs non-africains de la banque qui représentent une
minorité d'électeurs (26 sur 80).
"Il fallait sécuriser ce premier tour et maintenant il faut aller chercher
des voix avec des alliances", note Adama Gaye, conseiller de Mme Duarte.
"Cela sera difficile pour elle d'être élue sans l'appui des nations
africaines", a nuancé un observateur malien qui doute de la victoire de la
candidate cap-verdienne, ce qui serait une première en 50 ans d'existence de
la BAD.
Le vote doit se poursuivre toute la journée et le vainqueur devrait être
annoncé jeudi soir par la Banque, via son compte Twitter.
Pour être élu, un candidat doit emporter la majorité des votes de tous les
pays membres et la majorité des votes des pays africains. Si cinq tours de
scrutin ne suffisent pas, la BAD peut décider d'ajourner et de procéder à un
second vote. C'était arrivé en 2005, lors de la première élection de M.
Kaberuka.
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